Alors qu’elle était donnée pour morte, une femme réapparaît, hébétée, dans un petit resto-bar de Saint-Hubert, pour annoncer de terribles présages. « Toutte ça va finir par finir », lance-t-elle en guise d’avertissement.

Et l’engrenage se met inexorablement en route, broyant ses victimes sans pitié de par le monde, à coup d’éviscérations, mutilations, pendaisons et autres actes barbares... le sang coule et la menace ne cesse de résonner sur les murs : priez, votre tour viendra. Quel fil macabre relie toutes ces saynètes d’épouvante ? Et qui est ce mystérieux marchand d’art, Peter Castevet, qui transpire la malédiction macabre ?

L’amour du réalisateur et animateur Sébastien Diaz (aussi cocréateur de la websérie Terreur 404 diffusée sur Tou.tv) pour l’horreur et le sanguinolent transparaît clairement au fil des pages de ce premier roman, et plusieurs scènes perturberont sans nul doute plus d’une digestion. Là où le bât blesse, c’est dans la succession des lieux communs récurrents du genre, frisant le pastiche : prénom de future victime soufflé par une voix rauque, messages sur les murs en lettres de sang, téléviseur qui grésille au moment dramatique, pour ne citer que ceux-là...

Cela dit, les amateurs de trash mus par le désir d’une grimace de dégoût ou d’une dose de sensation forte, et prêts à pardonner quelques clichés, pourraient peut-être s’y retrouver.

Ils finiront bien par t’avoir

Ils finiront bien par t’avoir

Québec Amérique

296 pages

5/10