Nous avions réclamé une suite au roman Terra Alta, publié l’an dernier par l’écrivain espagnol Javier Cercas, eh bien on l’a eue.

On retrouve donc Melchor Marín, le super flic barcelonais au grand cœur et à l’esprit vif, avec une nouvelle énigme à résoudre. Quatre étudiants, dont trois de la haute bourgeoisie locale, passent leurs samedis soir à rafler de jeunes filles dans le but inavoué de les violenter. Un jour, une de ces filles est... la future mairesse de Barcelone. Quelques années plus tard, celle-ci reçoit un appel téléphonique dans lequel la personne la menace de dévoiler la scène de sexe qui a été filmée si elle ne leur remet pas 300 000 euros.

Melchor enquête sur le chantage, cette « sextorsion » étant le point de départ du roman qui évoque en parallèle la corruption au niveau municipal et provincial en Catalogne où les élites économiques auraient, semble-t-il, le beau jeu. On est moins sur le bord de notre chaise en lisant Indépendance qu’on ne l’était avec Terra Alta. On sent que Javier Cercas a voulu régler des comptes avec les indépendantistes catalans. Ce n’est toutefois pas très convaincant, peu argumenté et ça nuit beaucoup à la fluidité et à l’intérêt du récit.

Un troisième volet est annoncé dans le cadre de cette trilogie policière devenue plus politique dans la deuxième partie. Espérons qu’il sera plus exaltant, comme l’étaient les ouvrages non romancés de Javier Cercas tels que Les soldats de Salamine, L’imposteur et Le monarque des ombres.

Lisez la critique de Terra Alta
Indépendance

Indépendance

Actes Sud

354 pages

6/10