Slipknot a relevé avec brio son mandat de fermer le festival. Anonymes comme toujours derrière leurs lugubres masques, les membres du plus célèbre groupe Nu Métal avaient cette fois opté pour des combinaisons rouges rappelant des condamnés à mort.

La bande de Corey Taylor s'est aussitôt imposée en faisant son entrée sur une explosion pyrotechnique avant d'y aller d'une enfilade de pièces courtes, puissantes, pesantes et surtout efficaces.

«Bonsoir mes amis, ça va?», a un peu plus tard lancé Taylor, qui suait à grosses gouttes derrière son masque, à l'instar de ses inquiétants acolytes.

Corey Taylor alternait avec un parfait dosage de hurlements et de chants mélodieux qui le caractérise.

Après l'excellente Vermillion et l'agressive Pulse of the Maggots, le groupe a soufflé un brin. «Pour des gens qui ont passé la journée ici, je n'en reviens pas de voir encore autant de monde ici», a salué Taylor, avant d'enchaîner avec deux pièces du troisième album Iowa, dont The Heretic Anthem.

Après la plus récente Psychosocial du quatrième et dernier opus, All Hope Is Gone, le Taylor a offert la ballade Snuff, démontrant sa capacité de s'illustrer autrement qu'en hurlant ses trippes.

Autre moment fort, l'hommage rendu au bassiste Paul Gray, emporté par une surdose en 2010.  «Notre seule raison d'être ici, c'est de célébrer la musique de Paul Gray», a déclaré Taylor a la foule, à qui il venait d'ailleurs de lancer des fleurs. «On vient ici depuis 13 ans et vous êtes le meilleur public. Vous et nous, on est une famille. Voulez-vous chanter pour notre frère Paul?», a ajouté le chanteur, avant d'attaquer le classique Duality.

Au moment d'envoyer ces lignes, les acclamations de la foule résonnaient partout sur le site, le membre du groupe #0 s'adonnait à une séance de body surfing et le guitariste Mick Thomson simulait frénétiquement la masturbation avec le manche de son instrument.