Le festival de musique électronique Tomorrowland, l'un des plus importants du genre dans le monde, s'est ouvert vendredi près d'Anvers, en Belgique, pour une 10e édition où près de 500 DJ feront danser des jeunes venus d'une centaine de pays.

Créé en 2005 par deux frères flamands passionnés de musique électronique, Tomorrowland a connu ces cinq dernières années une croissance dont les chiffres donnent la mesure: 360 000 billets vendus en une heure pour les deux week-ends de festival, dont 26 000 formules comprenant le voyage en train ou par avions spécialement affrétés et transformés eux-mêmes en discothèque.

Plus de 470 artistes, jouant tous les styles de musique électronique, de la «house» la plus pointue aux DJ «stars» comme le Français Martin Solveig ou le Néerlandais Armin van Buuren, vont faire tourner leurs platines sur 16 scènes aux décors féériques, entre Alice au Pays des merveilles et Disneyland.

«La musique, la nourriture - des chefs étoilés ont été sollicités -, la décoration et le confort des festivaliers» sont la recette du succès, explique la porte-parole, Debby Wilmsen.

Mais l'idée qui a permis de faire ce festival, au départ local dans le centre aéré de Boom, entre Anvers et Bruxelles, est d'avoir programmé des DJ en journée et en plein air, «un peu comme à Ibiza», ajoute-t-elle.

«Les artistes étaient très faciles à faire venir, puisque dans l'après-midi, ils étaient généralement libres. Et ils pouvaient venir avec leurs enfants, qui pouvaient enfin les voir au travail», poursuit en souriant la porte-parole.

Pour la première journée, le thermomètre affichait 33°C à l'ombre. Tenue obligatoire pour les filles: bikini et colliers de fleurs dans les cheveux. Les garçons se promènent torse nu, avec souvent un drapeau - américain, colombien, britannique, brésilien - sur les épaules.

«On vient à Tomorrowland pour plusieurs raisons, mais la première, c'est pour partager un moment magique, avec les lumières, le son, le show», a expliqué à l'AFP le DJ Martin Solveig quelques minutes avant de jouer sur la grande scène.

Berceau de l'électro

«C'est un des trois ou quatre festivals majeurs dans le monde et en tout cas le plus gros d'Europe. Ce sont des gens qui connaissent très bien la scène électronique, dans une région, la Flandre, qui est un peu l'épicentre historique de ce type de musique», ajoute l'artiste français, qui est présent pour la cinquième fois sur le festival mais qui considère qu'il s'agit à chaque fois d'un «immense honneur» et d'un «nouveau défi».

«Ce n'est pas rien de jouer devant 50 000 personnes», avoue-t-il.

«C'est impressionnant d'un point de vue visuel», convient Guerric, un festivalier belge de 25 ans, en train de se rafraîchir dans un «espace confort» pendant que des festivaliers ayant opté pour la formule VIP dansent dans une petite piscine.

«Ici, c'est bon enfant. Et on ne vient pas vraiment pour la programmation, on sait que ce sera bien. C'est le son, les gens qui sont autour de toi qui comptent, c'est la musique, on bouge et puis voilà», ajoute Sarah, venue de Bruxelles.

Tomorrowland dure jusqu'à dimanche, avant de reprendre le week-end prochain avec pratiquement la même programmation. Il affiche complet.