De la place Émilie-Gamelin à la promenade Wellington, du Musée McCord à l'ONF, des maisons de la culture à un stationnement ou un parvis d'église, le festival Quartiers Danse va à la rencontre de son public, du 16 au 25 septembre, avec des artistes d'ici et d'ailleurs.

Depuis neuf ans, cet événement se démarque par une programmation éclectique et déjantée. «La philosophie de Quartiers Danses tient en quatre points, explique le directeur général et artistique Rafik Sabbagh: démocratiser la culture, défendre la discipline et les créateurs, créer des partenariats et amener la danse dans des lieux inusités.»

Les diffuseurs, Rafik Sabbagh les fréquente depuis longtemps à divers titres. Danseur issu d'une formation classique classique, il a été agent d'artistes pendant 20 ans avant de fonder ce festival. «Je bâtis mon programme de façon organique, en suivant le travail des artistes sur le long terme, en imaginant des collaborations et des lieux inédits pour permettre à d'autres publics de les voir, dit-il. Tout le monde doit pouvoir voir des spectacles de danse. Et ça fonctionne. Le public double quasiment d'une année sur l'autre.»

Envergure et mixages inédits

On pourra voir les artistes seuls, mais aussi avec d'autres danseurs. Tous les artistes se produiront plusieurs fois dans différents lieux, en salle et à l'extérieur, d'un bout à l'autre de la ville. Un joyeux mélange et une invitation à circuler pour les artistes comme pour le public.

À surveiller, quatre grandes dames de la danse: Françoise Sullivan, dont on reverra ou découvrira trois solos de 1948, 1980, 1993 interprétés par Ginette Prévost, mais aussi ses oeuvres d'artiste visuelle et le film Dédale de Mario Côté à l'ONF; Zab Maboungou, fidèle du festival, avec sa compagnie Nyata Nyata; Lucie Grégoire et les finissants de LADMMI; Jane Mappin avec les photos de Michael Slobodian; et Sarah Williams avec Marie Brassard.

En première montréalaise, Yann Lheureux de Montpellier, Pedro Pauwels de Paris, Laurence Wagner, ancienne danseuse de Gallotta et sa compagnie Portes Sud de Carcassonne avec les interprètes canadiens Tanya Crowder et Tom Casey et un musicien montréalais, ainsi que Rosa Muñoz de Barcelone. Puis, en première mondiale, le même Tom Casey avec Chanti Wadje et la Horde Vocale, les 20 filles du Ballet de Ruelle, Sonya Stefan, Yves Saint-Pierre, Sylvain Poirier avec le groupe Bande interdite, et Georges-Nicolas Tremblay avec Yann Lheureux.

Deux laboratoires de création permettront de voir des extraits des prochaines créations de Rubberbandance Group à la Maison de la culture Frontenac, et d'Isabelle Mohn à celle de Notre-Dame-de-Grâce.