Un médecin appelé mercredi à la barre du procès du médecin de Michael Jackson, a affirmé que le propofol, l'anesthésiant responsable de la mort du «roi de la pop», est un «médicament formidable» quand il est administré dans les règles de l'art par un personnel compétent.

Le docteur Steven Shafer, spécialiste mondialement reconnu de l'anesthésiologie, était de retour mercredi matin à la Cour supérieure de Los Angeles, après une suspension des débats de près d'une semaine.

Le procès du docteur Conrad Murray, poursuivi pour homicide involontaire pour la mort de Michael Jackson, a débuté le 27 septembre dernier.

Le docteur Shafer, dont le témoignage devrait durer toute la journée, a publié des dizaines d'articles et de livres scientifiques en 25 ans de carrière. Il a tenu a justifier sa présence par la nécessité de «rassurer les patients» et redonner confiance dans l'anesthésie.

La mort de Michael Jackson le 25 juin 2009 d'une «grave intoxication» au propofol, qu'il utilisait comme somnifère à domicile avec la complicité du docteur Murray, a en effet braqué les projecteurs sur ce puissant anesthésiant, utilisé quotidiennement en milieu hospitalier.

«Je dois montrer comment les anesthésistes approchent la sédation pour que les patients n'aient pas peur», a-t-il déclaré.

«Dans la salle d'opération, quand j'explique aux patients ce que je vais faire, ils me demandent: ''Vous allez me donner le médicament qui a tué Michael Jackson?'' Cette question revient tous les jours», dit-il.

«C'est une peur que les patients ne devraient pas avoir. Le propofol est un médicament formidable. J'espère que grâce à mon témoignage, les gens vont comprendre que lorsque ces médicaments sont administrés par des personnes qui savent ce qu'elles font, ce sont de bons médicaments», a-t-il affirmé.

Ce témoignage sera accompagné d'une vidéo présentée par le bureau du procureur, qui reconstitue une procédure d'anesthésie au propofol effectuée dans les règles de l'art, en milieu hospitalier.

Mercredi matin, avant l'arrivée du jury, la défense du docteur Murray s'est opposée à sa diffusion, qu'elle a qualifiée de «dramatisation terrifiante» destinée à impressionner le jury, mais le juge Pastor a considéré qu'elle était «très pertinente» et autorisé sa diffusion partielle.