C’était prévisible comme la dualité de « fusionnel » qui a été accolée au très intense Julien : le « couple » formé par Julie et Alexandre a éclaté à Si on s’aimait, la docuréalité de TVA qui fait vivre toutes les fermes de flattage d’alpagas de la province.

La (bonne) décision a été prise par Julie, l’éducatrice en milieu familial de 44 ans, qui a encaissé des remarques assez blessantes de la part du cartésien Alexandre, chef d’entreprise de 45 ans. Même un spectacle des Salebarbes à Québec et un cocothon dans le bois n’ont pas réussi à connecter les mondes émotifs – ou rationnels ? – de Julie et d’Alexandre.

Froid et direct, Alexandre a rapidement placé Julie dans la « zone amicale », l’équivalent du purgatoire éternel pour les célibataires de toutes les téléréalités de la planète. La « friendzone », c’est l’endroit où meurent pulsions, passions et papillons, sans possibilité de résurrection.

La scène du spa, où Alexandre a repoussé sa prétendante de façon carrée, a été la goutte de trop pour Julie, qui n’a pas eu besoin du cadeau d’Alexandre pour pomper l’air. Fin de l’acharnement thérapeutique.

Dans la même veine fuyante, Mélody, 27 ans, se sert quasiment de Sam, le répartiteur de 40 ans, pour obtenir de la thérapie gratuite avec Louise Sigouin en ignorant les sentiments de celui qui l’a choisie pour cette aventure jalonnée de pique-niques frisquets, où ils boivent du jus de pomme avec des pailles en spirale.

Dans chacune de ses séances, Mélody ne parle que d’elle, de ses relations passées, de sa fille, et elle réfère continuellement à Sam comme un simple ami. Si elle ne sent aucun potentiel amoureux avec Sam, et c’est 100 % correct, que Mélody le lui dise et qu’elle arrête d’attiser ses espoirs. C’est lourd et malhonnête. Aussi, ça ne serait pas désagréable que Sam constate, par lui-même, que ça ne fonctionnera pas avec Mélody et qu’il perd son temps. Pour citer Kevin Parent dans sa chanson Mother of Our Child, « c’est plate, mais c’est ça ».

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION

Marie-Josée et Julien dans Si on s’aimait

La dernière semaine de Si on s’aimait a été chargée en yoga du rire, en partie de « washers » et en bain coulé au son du cri d’un hibou. Marie-Josée, la prof de 48 ans, et Julien, le menuisier de 44 ans, roucoulent au téléphone comme deux adolescents de 15 ans. Hon, raccroche ! Non, toi, raccroche ! Non, toi ! OK, on raccroche !

L’ex-camionneur Sylvain, 55 ans, et Frédérique, la fille de l’acteur Albert Millaire, ont expérimenté quelques accrochages, dont un d’ordre linguistique, qui a ravivé une vieille blessure d’orgueil. Car Sylvain ne connaissait pas la signification du mot « empathie », ce qui a provoqué une incompréhension avec Frédérique et une altercation verbale avec un membre de l’équipe de tournage.

Du côté d’Occupation double Andalousie, petite primeur : le voyage final se déroulera aux Maldives, dans un hôtel de luxe, me souffle une taupe au sein de la téléréalité de Noovo. Sable blanc, eaux cristallines, superbes maisons sur pilotis, c’est un endroit magnifique au cœur de l’océan Indien.

Maintenant, la dernière semaine à OD n’a pas donné lieu à des « déliriums » justifiés chez les filles. Déménagement dans la maison des gars qui sent le yogourt et expédition au « super gros rocher » (on dit Gibraltar, cher Jérémy), nos célibataires continuent de TTP, c’est-à-dire qu’ils « trust the process », ils font confiance au processus, en vieux français.

Parlant de Jérémy, l’entrepreneur en immobilier de 28 ans, il a hérité du titre de vilain de la cuvée 2023, alors qu’il change de discours plus souvent que le juge Cohen change d’accent dans Indéfendable.

Jérémy a protégé Laurence, 24 ans, sa dernière bouée de sauvetage dans l’émission. Conséquence : c’est la photo de Marilyne, 24 ans, qui a été glissée dans l’enveloppe rouge du démon, une décision qui a semé le début du commencement d’une mini bisbille dans les maisons mixtes.

D’ailleurs, à propos du chialeux Jérémy qui a été acculé au pied du mur (de Gibraltar), le sage Anthony a observé que Jérémy « ne peut plus baracouiner de la marde ». Baragouiner, couiner, pourquoi ne pas les fusionner ? Mais en y allant avec « parciminie », préciserait Rebecca, 26 ans.

Également, pendant la compétition de jeux entre les villas, Lara, représentante en mode de 27 ans, ne savait pas ce que voulait dire le mot « rébus ». Et ni elle ni son compagnon Vincent, 26 ans, n’ont reconnu la phrase « le trouble d’une Occupation double », qui est pourtant une parole de la chanson thème d’OD depuis 20 ans. Gênant.

Lors du quiz sur l’Andalouzzzie, Marilyne, très en verve, a remarqué que « l’autre équipe chiait dans ses pants ». La jeune femme de Brossard, qui étudie en psychologie, ne l’oublions pas, a employé la même analogie fécale pour prédire la réaction de Simon à la découverte des maisons mixtes : « y va chier dans ses pants ».

Sigmund Freud a écrit un paquet de théories sur le stade anal du développement d’un enfant. L’universitaire Marilyne serait-elle en train de nous vulgariser ces notions psychanalytiques complexes ?

Une autre hypothèse scientifique veut que Marilyne ait mis tous « ses yeux » dans le même panier et ça, ça me parle plus qu’un discours sur le génocide autochtone par Sami et Céline.