La modeste foule qui s’est déplacée pour le retour du fameux spectacle de la fête nationale a su rendre hommage aux années passées. Sur la place des Festivals, les Montréalais ont célébré leur résilience des derniers mois sous le signe de la diversité.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

« On est chanceux de vivre ça », a lancé l’animateur Pierre-Yves Lord avant que les caméras n’enregistrent l’évènement. Le public lui a répondu par un cri de ralliement que l’on entend habituellement au Centre Bell. Une soirée qui s’annonçait, avant même de commencer, remplie de clins d’œil aux symboles qui portent la nation.

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Ce sont des airs bien connus qui ont inauguré les festivités. L’étoile d’Amérique de Claude Léveillé, Tant qu’il y aura des enfants de Marjo, Pour un instant d’Harmonium, Gens du pays de Gilles Vigneault. Dans la bouche des jeunes artistes, les mots de ces monuments de la culture résonnaient avec une symbolique particulière.

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Un terrain de jeu, c’est ce que la scène devient quand on voit Roxane Bruneau, puis Jay Scott et FouKi interpréter leurs succès. Les artistes étaient manifestement heureux de se produire pour cette foule qui n’a fait que grandir tout au long de la soirée. « Bonne Saint-Yean ! », s’est exclamé FouKi à de multiples reprises avec un accent prononcé du Québec.

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La rappeuse Sarahmée, qui vit sa première prestation sur les planches du spectacle de la Saint-Jean de la métropole, a pris part à la fête de belle façon. Au rythme de ses paroles, la foule s’est enflammée. Accompagnée de deux danseuses, elle nous a offert sa chanson Le cœur a ses raisons et a donné le ton au party qui s’en est suivi. Son énergie se faisait sentir chaque fois qu’elle reprenait le micro.

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Fidèle à lui-même, Michel Pagliaro a électrisé la place des Festivals avec son classique J’entends frapper, chanson qui a été intronisée au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens en 2010. Les plus vieux comme les plus jeunes chantaient en chœur avec l’artiste de 73 ans. Celui que l’on surnomme Pag a enchaîné avec sa chanson Fou de toi, tout en s’accompagnant à la guitare électrique.

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La venue de Loco Locass semble aussi avoir fait plaisir aux Montréalais vu l’accueil qu’ils lui ont réservé. Rendant d’abord hommage aux immigrants et à la diversité, le groupe a interprété La mémoire de Loco Locass. À leur retour sur scène, ses membres portaient les couleurs du Canadien. En chœur, les Montréalais récitaient les paroles de l’air mythique Le but, pour finir en scandant une fois de plus « Guy, Guy, Guy ! »

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Le son du tambour envahit l’espace et ouvre la voie à Katia Rock, artiste innue de Maliotenam. Entourée de danseuses vêtues de costumes traditionnels flamboyants, celle qui vient de lancer son premier album, Uapen Nuta – Terre de nos aïeux, lors du KweFest 2022 de Québec, nous a amenés dans son univers musical avec la pièce Quand le jour se lève.

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Il faut aussi souligner le passage de Claude Dubois et les prestations de Patrice Michaud, d’Ariane Roy, d’Alicia Moffet et des Louanges, qui ont fait vivre au public toute une gamme d’émotions avec des chansons originales comme des réinterprétations de classiques. Le spectacle s’est clos sur une touche d’émotivité avec L’amour, de Karim Ouellet, chantée en chœur par les artistes invités sur un air joué par Jay Scott au ukulélé.