Quoi voir, quoi faire cette semaine ? Voici les suggestions culturelles de nos journalistes.

Le retour de 4.48 Psychose

La comédienne Sophie Cadieux reprend, après une interruption de plus de quatre ans, son rôle solo dans la pièce 4.48 Psychose de la Britannique Sarah Kane. Présentée à guichets fermés à Montréal en 2016 (puis à Paris en 2018), la pièce au texte fiévreux est de retour au Théâtre Prospero pour neuf représentations seulement. Les mots insoumis de Kane (écrits juste avant le suicide de cette dernière), la mise en scène physique de Florent Siaud et le jeu sans compromis de Sophie Cadieux ont valu à cette production les éloges des critiques et du public. Une chance inespérée de voir un spectacle que certains ont qualifié de sublime. Du 15 au 22 mai.

Consultez le site du Théâtre Prospéro

Grand hommage à Michel Louvain au Casino

PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Michel Louvain, photographié en 2017, est mort il y a un an.

Si vous n’avez pas pu assister au spectacle Un certain souvenir en hommage à Michel Louvain le 10 mai dernier, une seconde représentation aura lieu le 22 mai, au Casino de Montréal, et les billets s’envolent. Le chanteur aurait célébré cette année son 65e anniversaire de carrière. La production, dont la mise en scène est assurée par Joël Legendre, vise à souligner le premier anniversaire de la mort du gentleman crooner. Les interprètes Suzie Villeneuve, Joëlle Lanctôt, Matthieu Lévesque et Bryan Audet reprendront le répertoire de Michel Louvain, de 1960 à aujourd’hui, accompagnés par des archives parfois inédites.

Consultez le site du Casino de Montréal

Marguerite : la pierre dans le Vieux-Montréal

PHOTO PHILIPPE BOIVIN, LA PRESSE

L’artiste pluridisciplinaire Émilie Monnet propose un déambulatoire sonore sur les traces de Marguerite Duplessis.

L’artiste pluridisciplinaire Émilie Monnet poursuit son exploration autour de l’histoire de l’esclave autochtone Marguerite Duplessis. Après la balado et la pièce de théâtre, elle propose un déambulatoire sonore dans les rues du Vieux-Montréal, à l’endroit même où Marguerite a lutté pour son émancipation au XVIIIsiècle. Le parcours de près de 40 minutes est offert sur le site de la compagnie théâtrale Onishka jusqu’au 6 juin. Émilie Monnet propose aussi trois rencontres au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui avec des invités en provenance de la Martinique. Au programme : des conversations performatives sur l’importance des histoires oubliées. Les 2, 3 et 4 juin.

Consultez le site de la compagnie théâtrale Onishka

Rétrospective de Léa Pool à la Cinémathèque

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Léa Pool

Dès mardi, la Cinémathèque québécoise propose une rétrospective de l’œuvre de Léa Pool. Ce retour en arrière, qui s’étirera jusqu’au 31 mai, débutera avec Strass café, le premier film de fiction qu’elle a réalisé. Également au programme : Emporte-moi (le premier rôle de Karine Vanasse au cinéma), Lost and Delirious, Le papillon bleu, Maman est chez le coiffeur, La passion d’Augustine et son plus récent long métrage, Et au pire on se mariera, sorti en 2017. Fait à souligner : la réalisatrice sera présente à chacune des séances pour présenter ses films.

Consultez le site de la Cinémathèque

The Rise of the BlingBling à l’Usine C

IMAGE TREVOR BOURKE, FOURNIE PAR L’USINE C

La pièce The Rise of the BlingBling s’attarde notamment sur l’histoire de Jésus.

Le créateur Philippe Boutin, qui nous a donné plusieurs spectacles événementiels à grand déploiement (dont une création présentée sur un terrain de football), s’installe à l’Usine C avec le premier volet d’un diptyque consacré à… Jésus-Christ. Cette relecture « tragique, drôle et surréaliste » de l’histoire de Jésus est articulée autour des chorégraphies d’Elon Högund. Cowboys, divinités et monstres seront convoqués sur scène dans cette « fresque baroque » pour le moins intrigante, portée par une distribution de 15 artistes. Du 17 au 21 mai.

Consultez le site de l’Usine C

Travis Knights au MAI

PHOTO EAMON MACMAHON, FOURNIE PAR MAI

L’artiste de claquettes Travis Knights

L’artiste de claquettes Travis Knights, présenté comme un des meilleurs au pays, sera de passage au MAI avec son spectacle Ephemeral Artifacts. La danse est par essence éphémère, pose comme prémisse l’artiste, qui interroge dans cette création les processus qui la rendent tangible — le temps, la pratique, l’attention — et explore les liens entre le jazz et les claquettes à travers les corps noirs. Ce spectacle offre aussi une expérience tout à fait inédite au Québec pour les auditoires sourds et malentendants, qui peuvent réserver une veste vibrotactile, permettant au corps de faire l’expérience des rythmes de la danse à claquettes autrement que par l’aspect auditif. Du 12 au 14 mai (12 et 13 mai seulement pour les vestes vibrotactiles)

Consultez le site du MAI