(Montréal) La comédienne Michelle Rossignol, qui a joué l’une des dames de cœur dans le téléroman du même nom, s’est éteinte lundi à l’âge de 80 ans au terme d’un combat de plusieurs années contre le cancer.

Michelle Rossignol a connu une brillante carrière d’un demi-siècle au théâtre, à la télévision et au cinéma comme comédienne, metteure en scène et directrice artistique.

Le grand public a pu apprécier l’étendue de son talent dans plusieurs créations, dont Les beaux dimanches de Marcel Dubé, Les oranges sont vertes de Claude Gauvreau et Sainte-Carmen de la Main de Michel Tremblay, entre autres.

La grande comédienne a été décorée de l’Ordre du Canada et de l’Ordre national du Québec.

Michelle Rossignol a également formé bien des acteurs québécois lors de son passage à l’École nationale de théâtre, à partir du début des années 70.

« On a tous un peu de Michelle Rossignol en nous. Elle nous a énormément influencés », a noté le metteur en scène René Richard Cyr en entrevue avec La Presse canadienne, racontant qu’il s’est senti « comme un p’tit gars » à l’annonce du décès parce que « c’était comme une mère ».

En plus d’avoir été une « femme de tête et de paroles », il estime que Michelle Rossignol a fait un véritable travail de « défricheuse », notamment en donnant ses lettres de noblesse au Théâtre d’Aujourd’hui qu’elle a dirigé de 1988 à 1998, le seul théâtre dédié à la dramaturgie québécoise, auquel il lui a succédé à la direction artistique. « On lui doit une fière chandelle », a-t-il lancé.

Les hommages se sont multipliés toute la journée sur les réseaux sociaux. « Au revoir Michelle, tu étais fougueuse, vive et tellement talentueuse. Ça a été un plaisir de travailler avec toi », a écrit l’auteure et scénariste Sylvie Payette sur son compte Twitter.

Au lendemain de l’annonce du décès de la comédienne Monique Mercure, le premier ministre François Legault a pour sa part salué le départ d’une « autre de nos grandes comédiennes qui s’éteint ».