Le 30e festival Présence autochtone se met en branle ce vendredi avec une programmation évolutive qui s’étendra jusqu’en novembre. Nos choix pour marquer le lancement des festivités.

Un grand concert virtuel

Le 7 août, à midi, les musiques autochtone et soufie s’allient pour la présentation d’un grand concert en direct intitulé Transcestral 2020. Les traditions chorégraphiques et musicales de l’art sacré – qu’elles proviennent d’ici ou d’ailleurs – sont au cœur de ce spectacle renouvelé qui rassemble notamment la chanteuse de la Nation métisse Moe Clark, la poétesse innue Joséphine Bacon, la chanteuse de gorge inuite Nina Segalowitz ainsi que le chanteur et joueur d’oud Khalil Moqadem, tous unis sous la houlette de la cheffe et compositrice Katia Makdissi-Warren. Le concert sera diffusé en direct sur le site de Présence autochtone. Il sera offert en reprise dans les jours qui suivent.

> Consultez le site de Présence autochtone

PHOTO FOURNIE PAR PRÉSENCE AUTOCHTONE

Le film Sanctorum a été tourné en collaboration avec la Nation mije du Mexique.

En première québécoise

Sept longs métrages seront présentés au cinéma du Musée des beaux-arts jusqu’au 20 août. Parmi eux, deux films présentés en première québécoise. Sanctorum, de Joshua Gil, a été tourné avec la participation de la communauté mije du Mexique. Sélectionné pour la Semaine de la critique à la Mostra de Venise, ce film de fiction raconte l’histoire d’un village qui survit grâce à la culture du cannabis et qui se retrouve coincé entre les feux mortels des narcotrafiquants et de l’armée. Le 9 août, à 20 h.

Dans son documentaire Panquiaco, la réalisatrice Ana Elena Tejera suit, entre imaginaire et réalité, le retour aux origines de Cebaldo, un autochtone Guna du Panamá, exilé au Portugal. Le 7 août, à 20 h.

PHOTO FOURNIE PAR PRÉSENCE AUTOCHTONE

Alanis Obomsawin a puisé dans plusieurs documents d’archives pour son film Jordan River Anderson, le messager.

Un film signé Alanis Obomsawin

Le plus récent documentaire de la cinéaste Alanis Obomsawin est aussi de la programmation du festival. Jordan River Anderson, le messager raconte le destin d’un jeune Cri du Manitoba souffrant d’une rare maladie musculaire. N’ayant pu recevoir les soins dont il avait besoin – les différents ordres de gouvernement se querellant pour déterminer qui allait payer la facture –, il est mort à l’hôpital à l’âge de 5 ans. Sa mort a mené à l’adoption d’une nouvelle loi fédérale assurant un accès équitable aux services publics pour les enfants des Premières Nations. La cinéaste sera au cinéma du Musée pour la présentation de son film, le 13 août à 20 h.

PHOTO MARIO FAUBERT, FOURNIE PAR TOURISME AUTOCHTONE

Encore une fois cet été, des spectacles de danses traditionnelles autochtones seront présentés sur la place des Festivals.

De l’animation dans le Quartier des spectacles

Jusqu’au 9 août, plusieurs spectacles impromptus sont prévus autour de la place des Festivals, qui se parera pour l’occasion de sculptures d’animaux mythiques et de personnages légendaires. Marionnettistes, danseurs traditionnels, musiciens et chanteuses se relaieront sur la scène. Au programme, notamment : les chanteuses Laura Niquay, d’origine atikamekw, Kanen, d’origine innue, et Eadsé, d’origine wendat. Dans le Quartier des spectacles, la rue Sainte-Catherine deviendra aussi une galerie d’art à ciel ouvert avec l’exposition des œuvres de l’artiste de la Nation métisse Christi Belcourt, célébrant la Terre, l’Eau et la Vie.