Plus de 100 musiciens de renommée internationale, dont Madonna, Adele, Elton John ou encore Bryan Adams, ont lancé lundi un appel en faveur de la libération des deux membres des Pussy Riot incarcérés en Russie.

Parmi les célébrités de la chanson ayant signé cet appel coordonné par Amnesty International figurent aussi Joan Baez, Björk, Bono, Tracy Chapman, The Clash, Peter Gabriel, PJ Harvey, Billy Joel, Angelique Kidjo, Mark Knopfler, Annie Lennox, Massive Attack, Alanis Morissette, Youssou N'Dour, Yoko Ono, Radiohead, Patti Smith, Bruce Springsteen et Sting.

Dans une lettre ouverte adressée aux deux membres incarcérés du groupe contestataire russe, Maria Alekhina, 25 ans, et Nadejda Tolokonnikova, 23 ans, les musiciens leur font part de leur soutien et dénoncent un «procès terriblement inique».

«Tout en comprenant qu'une action de contestation menée dans un lieu de culte puisse choquer, nous demandons aux autorités russes de revoir les sentences très lourdes prononcées, afin que vous puissiez retrouver vos enfants, vos familles et vos vies», poursuivent les artistes.

«Vous êtes accusées de ce que l'on pourrait qualifier de crime «sans victime», mais nous sommes convaincus que, dans une société juste, il ne peut y avoir de crime sans «victime» identifiable», ajoutent-ils.

«Votre force, votre courage et votre détermination sont une source d'inspiration pour nous tous», concluent-ils.

L'appel lancé par les musiciens intervient alors que doivent avoir lieu cette semaine (24 et 26 juillet) les audiences en appel consacrées à une éventuelle libération conditionnelle des deux Pussy Riot.

Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova avaient été arrêtées en février 2012 pour avoir chanté une prière contre Vladimir Poutine dans la cathédrale de Moscou. Elles voulaient dénoncer la collusion entre l'Eglise orthodoxe et le pouvoir politique.

Elles avaient été condamnées en août 2012 à deux ans de camp de travail. Une troisième jeune femme, également condamnée, a été remise en liberté conditionnelle.

Le groupe est devenu depuis un symbole de la protestation contre le régime de M. Poutine, revenu au Kremlin en mai 2012 pour un troisième mandat de président et accusé par l'opposition d'atteintes aux libertés.