Les employés de soutien de Bibliothèque et archives nationales du Québec (BANQ) ont bloqué les accès de l'établissement de la rue Berri, ce matin, à Montréal.

Les employés, membres du Syndicat de la fonction publique du Québec, SFPQ, ont voté pour une demi-journée de grève, 18 mois après l'échéance de leur convention collective.

La Grande Bibliothèque n'a pas été officiellement fermée, mais les employés en ont bloqué l'accès. La manifestation a été des plus calmes, animée par la musique d'un vieil album du groupe Genesis, loin des chansons militantes que l'on entend habituellement dans des manifestations similaires. La police de Montréal a observé le groupe sans intervenir.

Les négociations achopperaient notamment, selon le syndicat, sur les augmentations salariales. L'employeur proposerait une augmentation annuelle de 0,5%, alors que les 400 syndiqués aimeraient, comme leurs collègues de la fonction publique, s'approcher de 2%. On aimerait aussi sécuriser l'emploi des employés surnuméraires sur appel, qui risquent le congédiement après trois appels au travail ratés, selon des manifestants.

Du côté de la direction de BANQ, on affirme que jamais un employé n'a été congédié pour ne pas avoir répondu à un appel en raison d'un motif valable. Côté salarial, la directrice des communications de BANQ, Dominique Hétu, estime que les syndiqués utilisent mal les chiffres.

«Ils ont eu leur augmentation avant. Ils ont eu 2 % en 2010 et 2011, alors que les autres fonctionnaires ont eu 0,5 et 0,75%. Maintenant, les fonctionnaires auront un peu plus, et eux un peu moins. En cinq ans, les augmentations sont de 6 % des deux côtés», a-t-elle expliqué.