De sombres carrés remplacent désormais plusieurs icônes et photos d'usagers sur le site de micro-blogging Twitter. Cette vague de grande noirceur a également contaminé d'autres réseaux sociaux dont Facebook et My Space.

Planifiés et stratégiques, ces carrés noirs sont affichés par des internautes néo-zélandais, en signe de protestation. Les protestataires entendent ainsi marquer leur désaccord avec une loi sur la réglementation de l'internet, évoquée par leur gouvernement.

Selon un article du journal The Guardian, la loi en question (Section 92a) est un amendement à la présente loi sur les droits d'auteur. Elle oblige les fournisseurs de services internet à fermer les comptes de toute personne identifiée comme responsable d'infractions brimant les droits d'auteur, et ce de façon répétée, peu importe si la personne a été reconnue coupable ou non d'un crime.

Les promoteurs de ces mesures affirment qu'elles sont nécessaires afin d'endiguer les infractions liées au droit d'auteur en ligne et le téléchargement illégal.

Mais les critiques sont nombreuses et sévères à l'endroit de cette loi. Plusieurs dénoncent le fait que ces mesures amènent un renversement du fardeau de la preuve en faveur de la présomption de culpabilité par association.

En guise de protestation, la Creative Freedom Foundation de Nouvelle-Zélande a notamment lancé une pétition, organisé des manifestations, porté plusieurs plaintes à l'attention du gouvernement et proposé au public à travers le monde de protester en affichant un carré noir sur leur profil Twitter.

Même si ce simple carré sombre a peu de chance de forcer le gouvernement à changer d'avis d'ici l'application de l'amendement à la fin du mois de février, plusieurs protestataires croient qu'il s'agit de la meilleur façon pour le public de se solidariser et de montrer leur désaccord.