Dans l'étude «No Vacation Nation», publiée plus tôt cette année, Rebecca Ray et John Schmitt, du Center for Economic and Policy Research de Washington, relèvent qu'aux États-Unis, il n'y a carrément pas de vacances payées obligatoires.

Dans l'étude «No Vacation Nation», publiée plus tôt cette année, Rebecca Ray et John Schmitt, du Center for Economic and Policy Research de Washington, relèvent qu'aux États-Unis, il n'y a carrément pas de vacances payées obligatoires.

« En l'absence de normes gouvernementales, écrivent-ils, près d'un Américain sur quatre n'a aucun jour de vacances ou de congé payé. »

Ceux qui y ont droit n'en profitent pas tous. Dans le magazine Fortune for Small Business, Kevin Kelly, propriétaire d'une entreprise d'empaquetage, a bien raconté toute sa panique quand, pour la première fois depuis des années, il s'est retrouvé « confronté » à 10 jours de vacance, loin de sa routine habituelle. « J'étais pris de visions d'horreur. Comment l'entreprise allait-elle survivre sans moi ? »

Une fois par jour, au début de ses vacances, il a téléphoné au bureau. Jusqu'à ce qu'il constate - ô surprise ! - que tout roulait très bien sans lui, merci.

Cette difficulté de s'évader pour vrai du boulot est loin d'être exceptionnelle. Au début juin, un sondage téléphonique commandé par l'agence de presse Associated Press par la firme Ipsos a d'ailleurs révélé qu'un Américain sur cinq trimbalait son ordinateur en vacances. Et 80 % des Américains qui en possèdent un ne partent pas sans leur cellulaire.

Dans ces conditions, inutile de traîner sa crème solaire...