Le président de Yapla a abusé du parmesan. Le 16 mai dernier, Pascal Jarry était à Parme pour lancer officiellement sur le marché italien sa plateforme de paiement et de gestion tout-en-un pour les OBNL.

« C’est la Mecque du parmesan, confie-t-il en vidéoconférence. Donc j’ai beaucoup trop mangé et j’ai hâte de revenir à Montréal pour pouvoir faire du sport. »

Ce terrible sacrifice en valait la peine.

Le partenariat de la firme montréalaise avec le Groupe Crédit Agricole, qui compte plus de 1,7 million de clients en Italie, lui donne accès à un nouveau marché de près de 400 000 OBNL.

Vouée dès le départ aux OBNL

Pascal Jarry a fondé Yapla en 2013, sur la base d’une agence web qu’il avait créée en 2007.

« La vie a fait en sorte que j’ai beaucoup travaillé avec des associations qui avaient des besoins pour gérer des membres, des évènements, des dons, la comptabilité », relate-t-il.

PHOTO FOURNIE PAR YAPLA

Pascal Jarry a fondé Yapla en 2013 à Montréal.

Dès sa fondation, Yapla s’est donc consacrée aux OBNL. Ce sont ses uniques clients : « Yapla ne fait que ça. »

Elle n’a fait que ça au Québec, d’abord, mais étonnamment, son expansion ne s’est pas orientée vers le tout proche marché canado-américain.

« La stratégie qu’on a adoptée au début, c’est de vraiment bien maîtriser la francophonie, explique son président. Ayant eu une expérience professionnelle en Europe, je connaissais bien la France. »

En 2018, il est entré en relation avec le Crédit Agricole, une importante institution financière française très présente dans le milieu associatif.

« Ils ont vu l’opportunité d’offrir à leurs clients une version de Yapla gratuite pour ajouter de la valeur à leur offre bancaire », poursuit l’entrepreneur.

L’année suivante, le Crédit Agricole est devenu actionnaire minoritaire de la firme québécoise.

« Depuis près de cinq ans, dit-il, on travaille avec eux au niveau de leurs clients, mais on commercialise aussi de façon autonome sur l’ensemble du territoire français. »

Yapla compte une cinquantaine d’employés, dont une dizaine en France, où elle a un bureau à Paris.

Des profits avec des OBNL ?

Yapla propose une plateforme de paiement et de gestion « entièrement gratuite » aux OBNL.

Mais Yapla n’en est pas un. Comment génère-t-elle ses revenus ?

Sa plateforme de base comporte « toutes les fonctionnalités qui permettent d’aller chercher des dons et des paiements en ligne, gérer ses membres, gérer ses évènements, explique Pascal Jarry. À la fin d’une transaction, on demande un pourboire au payeur final, s’il le désire. Ça nous permet de couvrir les frais de transaction que nous assumons. Donc on assume et on finance le risque tout en permettant à l’OBNL d’utiliser la plateforme totalement gratuitement. Ça intéresse beaucoup les petites associations qui œuvrent davantage dans le caritatif et le bénévolat. »

La clientèle de Yapla est également constituée d’ordres professionnels, d’associations et d’organisations plus importantes et mieux financées, qui paient pour leur part des frais de transaction et des abonnements pour certains services plus perfectionnés.

« On gère des millions de transactions », souligne Pascal Jarry.

La plateforme, qui sert plus de 50 000 OBNL au Canada et en Europe francophone, a permis à ces organismes de recueillir plus de 355 millions de dollars canadiens depuis sa création.

Yapla vient maintenant de mettre le pied dans la botte italienne, en bonne partie parce que le Crédit Agricole y était présent. C’est Yapla qui en a fait la suggestion.

« Ils ont dit que c’était intéressant parce qu’on vient apporter de la valeur à leur offre bancaire en Italie », narre son président.

« En ayant un distributeur, on a des assises un peu plus importantes et on est capables de croître plus rapidement. Ça réduit le risque. Et on va aussi chercher le marché en parallèle. »

L’arrivée de Yapla en Italie « est une étape importante par rapport [au] positionnement international parce que ça démontre une vraie capacité d’adaptation », affirme Pascal Jarry.

« Quand on arrive en Italie, il faut être un peu plus courageux et avoir un peu plus de capacité financière – ou être un peu plus fou, je ne sais pas, observe-t-il. On n’y a pas trouvé de compétiteur important ou de leader dans le marché de l’association management software [logiciel de gestion pour OBNL]. »

Il fallait aussi avoir de l’appétit.

PHOTO CHARLIE DEUNER, FOURNIE PAR BEHY

Les anciens sportifs professionnels Étienne Boulay, Maxime Talbot et Bruno Gervais viennent de lancer BEHY.

Trois athlètes lancent une boisson

Attention à vos crêpes, le sirop d’érable peut être un carburant, semble-t-il. Avec un groupe d’entrepreneurs locaux, les anciens sportifs professionnels Étienne Boulay, Bruno Gervais et Maxime Talbot viennent de lancer une nouvelle boisson d’hydratation « propulsée au sirop d’érable ». BEHY est composée d’électrolytes naturels et est sucrée naturellement avec du sirop d’érable pur. Offerte en quatre parfums (limonade cerise, fruit de la passion, melon d’eau, raisin), elle ne contient aucun édulcorant, arôme ou colorant artificiel. « Le sirop d’érable est prometteur pour l’amélioration de la santé cardiovasculaire et la réduction de l’inflammation après l’exercice », soutient l’entreprise. BEHY est notamment distribuée chez IGA. Avant de contribuer à la création de BEHY, Bruno Gervais a joué plusieurs années dans la LNH, Maxime Talbot a remporté la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh et Étienne Boulay a soulevé la Coupe Grey avec les Alouettes. Comme quoi il n’y a pas si loin de la coupe aux lèvres.

Naval Québec rentre au port

PHOTO FOURNIE PAR NAVAL QUÉBEC

Une délégation commerciale menée par Naval Québec a fait un séjour de cinq jours en Finlande pour établir des liens avec l’industrie navale finlandaise.

Contrairement à ce que pourrait laisser croire cette photo, les participants à la mission commerciale de Naval Québec en Finlande ne se sont pas heurtés à de gigantesques portes closes. Du 6 au 10 mai, l’association qui représente les entreprises de la chaîne d’approvisionnement naval du Québec a mené en Finlande une délégation comptant une quarantaine de participants. Ils provenaient pour la plupart de fournisseurs et d’entreprises du secteur de la construction navale, mais également d’organismes de développement économique et d’une institution de formation spécialisée. Plus de 225 rendez-vous ont été organisés entre des participants et des entreprises finlandaises. À l’issue de la visite, la secrétaire générale de Finnish Marine Industries, Elina Andersson, entrevoyait déjà de nombreuses possibilités de collaboration et de synergie, notamment dans les technologies arctiques. La mission s’est arrêtée dans quatre villes (Helsinki, Turku, Rauma et Vaasa) et a visité trois chantiers navals. Elle s’y était rendue en avion.

Du ménage dans le sanitaire

PHOTO FOURNIE PAR SANIBERT

Sanibert est spécialisée dans la location et l’entretien de toilettes portatives et de blocs sanitaires.

Sanibert, spécialisée dans la location et l’entretien de sanitaires mobiles, reçoit du renfort. Son propriétaire, le groupe français Enygea, a fait l’acquisition de la division toilette du groupe EBI Montréal, située à Montréal-Est, pour élargir la portée de l’entreprise de Salaberry-de-Valleyfield. L’acquisition permet à Sanibert de consolider sa position à l’est de Montréal, tout en maintenant les emplois, l’agence et le matériel de l’objet de la transaction. Avec son équipe élargie, Sanibert envisage une croissance soutenue, notamment dans les secteurs des chantiers et de l’événementiel. Sanibert avait déjà fait l’acquisition de Toilette SUPRA de Napierville en 2021. Elle avait été fondée en 1986 par Réjean Taillefer, rejoint deux ans plus tard par son fils Patrick. En 2011, un consortium d’hommes d’affaires français avait acquis une partie des parts de l’entreprise. Le groupe Enygea avait fait main basse sur Sanibert en 2020.

6000

Öko Créations remettra 6000 serviettes menstruelles Öko-Pads fabriquées au Québec aux communautés autochtones du nord du Canada. L’entreprise de Boisbriand est un des partenaires sélectionnés dans le cadre d’un projet de distribution de produits menstruels d’une valeur de 2,4 millions de dollars, dans l’objectif de combattre la précarité menstruelle.