Authentique : une boutique qui vend des luminaires sans employé !

Luminaire Authentik, concepteur, fabricant et distributeur de ses propres luminaires, voulait ouvrir de nouvelles succursales. À l’heure de la pénurie de main-d’œuvre, encore compliquée par la longue formation nécessaire à ses conseillers, pourquoi pas une boutique libre-service sans personnel ? Ainsi fut fait.

L’entreprise de Cowansville vient d’ouvrir à Québec une boutique où le client peut voir ses principaux modèles, tâter les abat-jour et comparer les couleurs dans un nuancier grand format. Le local indépendant est aménagé à l’intérieur du magasin Céramique Décor.

Mais il faut aussi éclairer le client.

Les conseils et le soutien sont donnés à distance par les spécialistes en éclairage qui travaillent au siège social et dans les deux autres succursales traditionnelles.

Chez Authentik, ces conseils sont d’autant plus importants que les luminaires sont personnalisés et fabriqués dans son usine selon les désirs du client.

L’idée était peut-être audacieuse, mais depuis qu’elle a fondé l’entreprise, en 2015, sa présidente Maude Rondeau n’a jamais reculé devant un obstacle.

La bougie d’allumage

« J’ai lancé l’entreprise dans mon garage », raconte Maude Rondeau.

Elle faisait jusqu’alors carrière en représentation commerciale dans le secteur de la mode. Intéressée au design, elle avait repéré « un manque dans l’offre du luminaire fait au Québec pour un prix accessible ».

Son intention était d’offrir des luminaires sobres et élégants, destinés autant aux architectes et designers pour les projets commerciaux qu’aux particuliers pour leur domicile.

« La seule façon que je pouvais arriver à mon objectif d’offrir un prix pas exorbitant pour un produit local a été de tout faire moi-même. »

Une évidence, en effet.

« J’ai quitté mon ancienne vie pour partir ce petit projet. »

Ce petit projet consistait, en toute simplicité, à se lancer dans la production manufacturière.

« Ouais, c’est quelque chose », reconnaît-elle rétrospectivement.

Elle doublait les difficultés en se lançant également dans la distribution.

« C’est vraiment deux entreprises en une. »

Ajoutez encore que Maude Rondeau dessine elle-même ses luminaires.

« C’est 100 % de ma tête, assure-t-elle. La conception est faite sur un bout de papier, et j’ai une équipe de designers qui sont plus techniques. »

15 000 luminaires par année

Elle a acquis l’espace vacant d’un ancien Loblaws à Cowansville pour y installer son usine, qui occupe maintenant 30 000 p⁠i2.

Les abat-jour sont faits en sous-traitance par un spécialiste en repoussage de métal – une spécialité en soi.

Les sphères en verre sont soufflées à la main – façon de parler – par un artisan de la région.

Les tiges des pieds de lampes sont cintrées chez Authentik. Les pièces métalliques sont peintes dans une des trois salles de peinture électrostatique de l’usine.

Outre la salle d’exposition du siège social, des boutiques ont été ouvertes à Montréal et à Toronto. « On est très présents aussi dans les projets d’hôtels, de restaurants, de tours de condos, dit-elle. On est vraiment équipés pour faire du grand volume, autant que pour desservir un client pour un luminaire pour son chez-soi. »

L’entreprise fabrique maintenant 15 000 luminaires par année.

Bref, le chiffre d’affaires a doublé en moyenne tous les ans.

Une idée lumineuse

La vague de rénovation résidentielle pandémique a évidemment fait croître la demande de luminaires.

Pour y répondre en dépit des mesures de confinement, l’entreprise a mis sur pied une plateforme de consultation en ligne pour ses clients.

Le Concepteur 3D leur permet de combiner à l’écran les différents éléments pour créer leur propre luminaire personnalisé, qu’ils colorent en puisant dans une palette d’une cinquantaine de tons.

« On s’est d’abord rendu compte que les gens sont de plus en plus à l’aise avec ces plateformes-là, et ensuite que ça nous permettait d’élargir nos horizons et d’aller chercher une clientèle très large, sans avoir nécessairement de magasin ou de pignon sur rue », raconte Maude Rondeau.

L’entreprise s’est également aperçue que les clients souhaitaient malgré tout voir et manipuler le produit dans le monde réel.

« L’idée est venue de là : créer des boutiques satellites. »

Succursale en libre-service

Dans la boutique en libre-service, le client consulte pour l’instant le site de l’entreprise et passe sa commande sur un écran d’ordinateur pendant qu’il converse au téléphone avec un conseiller, mais d’ici quelques jours, il sera accueilli par une application sur tablette conçue avec l’agence montréalaise Witify, qui lui permettra d’interagir directement avec un spécialiste.

« Elle est pratiquement terminée », assure l’entrepreneure.

La succursale en libre-service de Québec est logée dans un plus grand commerce, dont les employés peuvent faire une discrète surveillance des lieux. Une boutique dans un local totalement indépendant et autonome, sans aucune présence humaine, n’est pas prévue pour l’instant.

« Pour le futur, on prône avoir des personnes physiques, mais le volet conseil en éclairage et expertise va toujours se faire à distance », indique Maude Rondeau.

« C’est un projet pilote. L’idée serait d’ouvrir de petits frères et de petites sœurs à travers le Canada et la côte est des États-Unis dans les trois prochaines années. »

Un exploit Signé Caméline

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Chantal Van Winden, présidente-directrice générale d’Oliméga

Ce n’est pas un prénom, mais Oliméga, producteur québécois d’huile de caméline, a joué sur l’homophonie pour créer sa marque Signé Caméline. Son huile de caméline torréfiée, tirée des graines oléagineuses de cette petite plante crucifère à fleurs jaunes, vient de remporter un prestigieux prix SIRHA Innovation Awards, au non moins emblématique salon de l’industrie alimentaire du même nom tenu à Lyon. Un rare exploit pour une entreprise québécoise, voire canadienne. L’entreprise de Saint-Édouard-de-Napierville a su vendre sa salade et l’huile qui l’accompagne si bien. Son huile de caméline torréfiée est l’aboutissement de 15 années de développement. L’entreprise cultive la caméline depuis 2007, en collaboration avec différents producteurs québécois, notamment en Abitibi-Témiscamingue. Elle la transforme dans son usine montérégienne construite en 2018. Oliméga est dirigée depuis 2014 par Chantal Van Winden, 10e enfant d’une fratrie de 12, qui a délaissé une carrière dans le domaine de la santé pour rejoindre l’entreprise familiale.

Emballage CARTIER s’arrime à Complete Packaging Systems

PHOTO FOURNIE PAR EMBALLAGE CARTIER

Darren Burden, président de Complete Packaging Systems, et David Cartier, président d’Emballage CARTIER

Emballage CARTIER vient de s’attacher à une entreprise ontarienne spécialisée dans les produits d’arrimage de cargaison. L’entreprise de Saint-Césaire a fait l’acquisition de Complete Packaging Systems, qui se consacre depuis 2003 à l’optimisation et à la sécurisation du transport des colis, principalement dans le domaine ferroviaire. Fondée en 1980, CARTIER conçoit et fabrique pour sa part des emballages optimisés en s’appuyant notamment sur son laboratoire, où elle recrée les conditions de transport de ses produits. Cette acquisition, sa première, lui permet de mettre le pied aux États-Unis, où Complete Packaging Systems était déjà active. Complete Packaging Systems devient une division d’Emballage CARTIER, mais conserve son image de marque.

Un peu de lumière pour les entrepreneurs noirs

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

Le Groupe Banque TD lance le Programme d’accès au crédit pour les entrepreneurs noirs.

Si l’accès au crédit est déjà ardu pour n’importe quel entrepreneur, les obstacles se multiplient de manière disproportionnée sur le chemin des entrepreneurs de couleur. Pour faciliter ce parcours, le Groupe Banque TD lance le Programme d’accès au crédit pour les entrepreneurs noirs, qui vise à leur offrir un accès équitable au financement, au soutien et à l’éducation financière. Avec ce programme, la TD propose un processus de revue de crédit amélioré qui prévoit un examen global de la demande de crédit et, si besoin est, un examen secondaire réalisé par un comité spécialisé. Les demandeurs peuvent faire directement appel à des directeurs de comptes et à des équipes régionales qui se consacrent exclusivement à l’expérience de la clientèle noire, fait valoir l’institution financière. « Pour accéder au programme, l’entrepreneur doit transmettre sa demande en ligne en remplissant le formulaire sur notre site. Il sera ensuite rappelé par un ou une spécialiste », précise Caroline Phémius, directrice, affaires publiques, chez TD. Dont des spécialistes francophones au Québec. « Oui, bien sûr ! »

Consultez le site du Programme d’accès au crédit pour les entrepreneurs noirs se trouve ici

Le chiffre

64 %

Près des deux tiers des PME québécoises se disent fortement touchées par la hausse des prix, les plus petites étant davantage affaiblies. C’est ce que révèle une nouvelle étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante sur l’impact de l’inflation.