Chaque lundi, nous vous présentons une entreprise qui innove.

Quoi ?

On n’est plus à l’époque où il était complètement suspect de travailler des légumes dans un dessert — merci à la betterave, à la citrouille et à la carotte, qui nous ont appris que les mariages de goûts surprenant de prime abord sont aussi délicieux en version sucrée. D’autant que bon nombre de légumes sont tout doux en goût.

Bela Peko en a fait son point de départ et veut faciliter la vie aux gens qui aiment cuisiner, mais n’ont pas toujours le temps de partir d’ingrédients bruts.

Les boîtes de desserts contiennent les ingrédients secs et la purée. Ne reste qu’à ajouter les œufs et l’huile pour que la magie opère !

Qui ?

Danielle Paquet est derrière cette entreprise de la région de Québec. Elle a d’ailleurs été présidente fondatrice de Femmes en affaires de la Capitale-Nationale, réseau dans lequel elle est toujours impliquée.

En 2018, elle a fondé Bela Peko, et les premiers gâteaux sont arrivés l’année suivante.

D’autres avaient déjà fait des recettes de desserts à base de légumes, mais on voulait que ça soit aussi gourmand.

Danielle Paquet, présidente de Bela Peko

Pas étonnant, alors, qu’elle ait choisi ce nom, Bela Peko voulant dire péché mignon en langue espéranto.

L’entreprise a travaillé avec des illustrateurs pour rendre les produits jolis et attrayants.

L’innovation

Cette idée de mettre les légumes au cœur d’une gamme de desserts assure une personnalité distincte pour Bela Peko, qui offre de la vraie purée qui se conserve température pièce, dans la boîte de mélange.

« Je voulais que ça goûte bon, mais qu’il y ait aussi des valeurs nutritives », explique Danielle Paquet.

Le mélange courge butternut et chocolat est fait pour être cuisiné au déjeuner, en gaufre ou en pancake. Ça reste un déjeuner sucré, mais la purée de courge vient lui donner un petit extra, nutritionnellement (et gustativement !) parlant.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Des produits de l’entreprise Bela Peko

Les gens achètent-ils les mélanges pour avoir une portion de légumes ?

Ça fait partie de la motivation. C’est sûr qu’au début, ils sont curieux. Les parents qui veulent que leurs enfants mangent leurs portions de légumes sont gagnants !

Danielle Paquet, présidente de Bela Peko

Les purées sont faites par une entreprise partenaire, l’ensachage aussi. Danielle Paquet orchestre tout cela et travaille sur le développement d’affaires.

« Bela Peko, c’est l’aliment de demain, dit-elle. Je décide du légume et j’ai travaillé avec des nutritionnistes et des chefs. »

Le produit

De magnifiques mélanges de brownies à la purée de betterave et au chocolat, des muffins au caramel épicé et à la purée de panais, un gâteau avoine, amande et patate douce. Chaque préparation donne, au choix, un gâteau, des muffins ou des galettes.

Le slogan est d’ailleurs : redécouvrez le plaisir de cuisiner sans cuisiner ! Car les parfums rassurants d’un gâteau aux épices, par une soirée froide de fin d’automne, c’est dur à battre.

Et comme c’est bientôt Noël, Bela Peko a fait de petits combos de ses produits chouchous. Parce que, on va être bien honnête, on n’a pas toujours le temps de faire son gâteau aux fruits pour apporter à celui ou à celle qui reçoit cette année.

Les défis

Avec la hausse du prix des aliments, la tendance est de réduire les coûts en retournant à la base et de faire cuire ses légumes pour les travailler ensuite jusqu’au produit final.

On peut calculer qu’une boîte à 12,50 $ donne une douzaine de muffins standards, plutôt neuf extragros.

Un prix de 1,40 $ pour un muffin gigantesque rempli de noix de macadam, c’est peu cher, mais avec le contexte actuel, ça pourrait ralentir l’élan gourmand.

« C’est certain que l’inflation peut avoir un impact », admet la fondatrice, qui mise partiellement sur les campagnes de financement pour amortir cette période trouble.

La philosophie d’achat est différente quand on achète pour une cause ou pour le projet scolaire du petit voisin qui cogne à la porte avec des boîtes de gâteaux à vendre.

L’avenir

« Je veux être plus proche des consommateurs », lance Danielle Paquet. Ce qui veut dire percer la grande distribution.

Les mélanges vont faire leur apparition dans le réseau Metro à un prix de 9,99 $ pour une boîte de base, dès le début de l’année prochaine.

« J’aimerais aussi rentrer dans les institutions, les garderies, avec une version sans allergène », poursuit Danielle Paquet, qui rêve même que ses gâteaux se retrouvent sur les tablettes à l’étranger.