Voilà ! L’entreprise du même nom, spécialisée dans les outils numériques de gestion des horaires, a justifié sa raison sociale en faisant apparaître un investissement de 13 millions de dollars, au terme d’une ronde de financement de série A.

« On est vraiment fiers, affirme Martin Ouellet, fondateur et chef de la direction de Voilà !. On se trouve privilégiés. Actuellement, c’est une situation économique difficile, il y a des mauvaises nouvelles, on s’en va probablement vers une récession. Nous, on vient de faire le plein d’essence pour un bon bout. »

L’entreprise trouve curieusement son origine dans un centre de yoga. Après la vente de Taleo en 2012, dont il était l’un des cofondateurs, Martin Ouellet avait investi dans diverses entreprises, dont la chaîne de centres d’entraînement Yoga Fitness à Québec, qu’il a créée avec sa conjointe, Amélie Beaumont. Il y a également investi son temps en se consacrant à la gestion des horaires et des remplacements.

« C’est devenu rapidement un cauchemar, raconte-t-il. J’écrivais des textos, des courriels, des téléphones pour remplacer mes professeurs. On a atteint 75 employés, c’était tous les jours, sans arrêt. »

Avec l’aide de ses anciens collaborateurs de Taleo, il a créé une plateforme de gestion des horaires, caractérisée par sa simplicité et sa convivialité pour les employés.

L’entreprise a alors trouvé son nom : Voilà ! « C’est très positif. Ça veut dire succès : voilà, ça fonctionne ! »

Martin Ouellet s’est attaqué ensuite à la gestion des feuilles de présence et à la création d’un poinçon d’horodatage intelligent sur le téléphone des employés, associé à un système de gestion de tâches.

Ses produits se distinguent par l’automatisation des processus, explique-t-il.

« On a développé un moteur de gestion des horaires qui est automatisé. On appuie sur un bouton et l’horaire est fait automatiquement en fonction des disponibilités des employés, des besoins de main-d’œuvre et des contraintes d’horaire. C’est quelque chose qu’on ne retrouve pas ailleurs, ou très peu. »

La version bêta a été lancée en 2018, suivie d’une commercialisation au milieu de 2019. « Et là, la pandémie a frappé. »

Son principal marché, concentré dans le commerce de détail et la restauration, s’est soudainement effondré.

« Mais on s’est rapidement tournés vers les hôpitaux et les CIUSSS. On a ramassé des gros clients, comme les centres de vaccination, entre autres, pour les horaires des infirmières. »

Ce changement de cap a permis à l’entreprise d’inscrire un excellent bilan de santé malgré la pandémie, avec une croissance de 300 % depuis 2020.

« C’est ce qui a intéressé les investisseurs. Ils disent : "On tient quelque chose avec Voilà !, parce que malgré la pandémie, cette compagnie continue de croître. Il y a vraiment là quelque chose de sérieux." »

Assez sérieux pour que Telegraph Hill Capital, Panache Ventures, Fondaction, Investissements Norco et le fonds américain Azure Capital se joignent à Walter Ventures, Desjardins Capital et Investissement Québec, qui soutenaient déjà l’entreprise.

Voilà ! a d’abord centré ses efforts sur le Québec, mais « on commence à avoir une belle percée dans le reste du Canada, et aux États-Unis aussi », indique Martin Ouellet.

L’apport de capitaux frais lui permettra d’accélérer la croissance et de s’étendre au marché américain. L’entreprise, qui compte actuellement une vingtaine d’employés, pourrait voir son effectif tripler d’ici 18 mois.

L’entrepreneur veut également développer de nouveaux produits. « On s’attaque vraiment de front à la pénurie de main-d’œuvre, donc on a des idées de ce côté. »

Et voilà.

AGT Robotics double sa superficie

PHOTO FOURNIE PAR AGT ROBOTICS

Louis Dicaire et Éric Bélanger, respectivement directeur général et président d’AGT Robotics, devant un de leurs robots d’assemblage par soudage

Spécialisée dans la robotisation de systèmes de soudage pour la fabrication métallique, l’entreprise AGT Robotics a doublé la surface de ses installations à Trois-Rivières. L’agrandissement répond à la rapide croissance de l’entreprise qui, au cours des deux dernières années, a ajouté 40 employés à son effectif pour le porter à 100 personnes. L’entreprise de Trois-Rivières, fondée en 1992, fête au même moment son 30anniversaire. AGT Robotics conçoit et fabrique des équipements de soudage robotisés. Le produit qui fait le plus d’étincelles sur les marchés internationaux est son robot soudeur de poutrelles BeamMaster, qui lui a ouvert les portes des États-Unis, de l’Australie, de l’Europe, du Japon et de l’Amérique du Sud. Son logiciel Cortex lui permet de générer de multiples programmes de fabrication robotisée sans intervention humaine pour des pièces uniques ou en petits lots. Ce logiciel, entièrement développé par AGT, « est à ce jour la solution d’autoprogrammation robotique de soudage la plus avancée mondialement », soutient l’entreprise.

Le pif de DClown

PHOTO FOURNIE PAR DR CLOWN

Pour soutenir la campagne de financement de la Fondation DClown, qui remonte le moral des enfants (et adultes) hospitalisés avec une approche de clown thérapeutique, l’agence Sid Lee a imaginé un nez de clown connecté et une application pour cellulaire.

Certains ont le flair pour les bonnes idées. Pour soutenir la campagne de financement de la Fondation DClown, qui remonte le moral des enfants (et adultes) hospitalisés avec une approche de clown thérapeutique, l’agence Sid Lee a imaginé un nez de clown connecté et une application pour cellulaire. Dès que le second s’approche du premier, un microsite s’ouvre grâce à la technologie NFC (near field communication), permettant de faire instantanément un don de 2 dollars — une manière d’éternuement numérique. Lancée dans le cadre du 20anniversaire de la Fondation DClown, la campagne se tient du 21 octobre au 31 octobre. Distribués gratuitement, 5000 nez transformeront « le plus simple des costumes d’Halloween en une borne de dons ambulante », selon la jolie formule du communiqué. Évidemment, la campagne s’appelle Don-nez. La comédienne et musicienne Geneviève Néron, qui met elle-même son appendice nasal au service de cette cause depuis six ans à titre de Dre Clown, est porte-parole de la campagne. Les nez sont distribués par diverses PME et boutiques de la grande région métropolitaine, tels La Jouetterie à Blainville, le Boulevard des jouets à Montréal ou la Brasserie Bernard à Outremont.

Consultez le site de la Fondation Dr Clown

Origine Nature double sa production de cannabis

PHOTO FOURNIE PAR ORIGINE NATURE

Un peu d’air frais pour un producteur de cannabis. Grâce à un investissement de 6,5 millions de dollars, Origine Nature vient de terminer les travaux d’agrandissement de son usine de Sainte-Agathe-des-Monts, dont la superficie est passée de 20 000 pi⁠2 à 45 000 pi⁠2. Cet apport lui permettra de pratiquement doubler sa production. De 100 kg de cannabis par semaine — soit quatre tonnes par année — à l’heure actuelle, elle atteindra sept tonnes par année dès 2023. Son contingent prendra le même chemin, pour passer de 75 à 105 employés d’ici la fin de l’année. Le producteur de cannabis, qui ne manque pas de souffle, a récemment remporté le prix Innovation au Gala Excellence Desjardins 2022 de la Chambre de commerce du Grand Sainte-Agathe.

Consultez le site d’Origine Nature

10 000

10 000 $ : c’est (au moins) la somme que vont perdre des milliers de PME qui ont reçu un avis de leur institution financière leur demandant de rembourser l’intégralité de leur prêt du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) d’ici la fin de 2023, après avoir été finalement jugées inadmissibles à ce programme. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) demande au gouvernement fédéral de veiller à ce que les PME qui ont reçu ces prêts de bonne foi puissent au moins en conserver la portion subvention, qui varie de 10 000 $ à 20 000 $.