L’idée
Axes Network a d’abord été un logiciel de gestion automatisée de paiements conçu à l’Université de Sherbrooke. Avec le développement de l’infonuagique et de la chaîne de blocs, la petite entreprise ambitionne maintenant de révolutionner la gestion des jeux de hasard.
C’est Earle G. Hall, un entrepreneur en série, qui s’est vu confier la mission de conduire l’idée plus loin, à la demande d’investisseurs intéressés, dont Desjardins.
PHOTO FOURNIE PAR AXES NETWORK
Earle G. Hall dirige la destinée d’Axes Network depuis 2019.
« J’avais ma propre entreprise, mais quand j’ai vu la technologie infonuagique aussi avancée, c’est la meilleure que j’ai vue, raconte Earle Hall. Et ils m’ont fait une offre que je n’ai pas pu refuser. » Il a sauté à bord d’Axes Network en 2019.
Le nouveau patron a choisi d’attaquer directement le marché plutôt que de prendre la route des brevets. « On était trop en avance et on ne voulait pas réveiller les compétiteurs éventuels », justifie-t-il.
Le produit
Axes Network a développé une plateforme d’applications qui répond aux besoins de gestionnaires de casinos soucieux de respecter la réglementation pour éliminer le blanchiment d’argent et prévenir le jeu compulsif. Ça passe par une petite boîte noire qui peut être installée dans toutes les machines à sous. Cette BlackBox enregistre toutes les transactions de la machine et les transmet de façon sécuritaire. Ces informations peuvent être consultées à distance par les gestionnaires des maisons de jeux qui peuvent à tout moment intervenir pour, par exemple, interdire l’accès à un joueur compulsif ou encore bloquer une machine pour des raisons de sécurité.
Loto-Québec, qui a l’intention de développer le jeu en ligne, s’intéresse à ce que fait Axes Network. Beaucoup d’autres propriétaires de casinos et de maisons de jeux ont été séduits par la solution de la petite entreprise, qui est présente dans une quarantaine de pays.
L’avenir
La PME évolue au rythme effervescent du secteur des fintech. De 35 employés il y a quelques mois, Axes Network est passée à 70 et en aura bientôt 120, assure son PDG.
Grâce à des investisseurs qui ont les reins solides (Desjardins, Lune Rouge), l’entreprise peut concentrer ses efforts sur les marchés à fort potentiel que sont Las Vegas, la Californie et la Floride.
Elle a déjà des revenus, ce qui lui permet de mettre le pied sur l’accélérateur. « On n’est pas une entreprise qui brûle de l’argent, on a un compte de banque en santé », affirme Earle Hall au bout du fil, d’une voix éraillée par trois jours passés dans un stand d’une foire commerciale à Las Vegas « à crier à travers un masque ».
Parmi ses projets à moyen terme figurent des acquisitions ciblées, si l’occasion se présente, et une entrée en Bourse, éventuellement.
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