(Ottawa) Après cinq baisses mensuelles consécutives, les prix des propriétés résidentielles au Canada sont restés stables d’un mois à l’autre en février, selon les plus récentes données de l’Association canadienne de l’immobilier (ACI).

La baisse de décembre 2023 à janvier 2024 avait été mesurée à 1,3 %. En février, le prix moyen réel des propriétés vendues au pays a augmenté d’une année à l’autre à 685 809 $, soit 3,5 % de plus qu’en février 2023.

Au Québec, le prix moyen réel des propriétés vendues a augmenté de 8,4 % par rapport à février 2023, tandis que la progression a été de 1,3 % en Ontario. Le Nouveau-Brunswick a affiché l’augmentation la plus marquée, à 12,9 %.

Les ventes résidentielles au pays ont baissé de 3,1 % d’un mois à l’autre, selon une observation des données non désaisonnalisées du mois dernier.

Quant au nombre réel de transactions, il a augmenté de 19,7 % par rapport à février 2023, notamment parce que les ventes de février 2023 étaient parmi les plus basses pour ce mois au cours des deux dernières décennies.

L’ACI a affirmé que la tendance générale « a été légèrement plus élevée pour ce qui est de l’activité au cours des trois derniers mois, par rapport à un marché automnal calme en 2023 ».

Selon Shaun Cathcart, l’économiste principal de l’ACI, février « pourrait finir par être le dernier mois relativement calme de l’année ».

« Vu l’ampleur de la demande refoulée, c’est probablement le nombre de propriétés mises en vente cette année qui retiendra notre attention plutôt que le moment auquel les taux d’intérêt commenceront à baisser », a déclaré M. Cathcart.

Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté de 1,6 % d’un mois à l’autre. Parallèlement, il y avait 3,8 mois d’inventaire à l’échelle nationale fin février 2024, en hausse par rapport à 3,7 mois fin janvier, mais en deçà de la moyenne à long terme d’environ cinq mois d’inventaire.

Vy Ngo, représentante commerciale chez Big City Realty, a dit croire que les acheteurs faisaient preuve de beaucoup plus d’optimisme qu’à la fin de l’année dernière.

« Personnellement, mes clients obtiennent une approbation préalable. Certains d’entre eux font des achats et d’autres en sont aux premiers stades », a-t-elle affirmé.

« Une fois que la Banque du Canada aura baissé ses taux, je pense que le marché va à nouveau s’enflammer », a-t-elle ajouté.

Mme Ngo a indiqué qu’elle avait vendu le mois dernier une maison dans la région de Toronto qui n’était restée que trois jours sur le marché.

« Au départ, mon client voulait vendre à la fin de l’année dernière et je lui ai dit d’attendre la nouvelle année. Ce fut une vente agréable. »