Selon l’agence immobilière Royal LePage, le prix des propriétés a reculé de près de 7 % à Montréal depuis son sommet d’avril dernier. Il continuera de baisser au premier semestre 2023, mais d’à peine 3 %, selon ses plus récentes prévisions.

« La majeure partie de la correction des prix est derrière nous, mais nous nous attendons à ce que les prix continuent à diminuer légèrement en première moitié d’année, pour connaître un rebond modeste au second semestre, une fois que les taux d’intérêt se seront stabilisés. Nous nous attendons alors à ce que nombre d’acheteurs qui avaient adopté une attitude attentiste reviennent sur le marché », dit, dans un communiqué, Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général, Royal LePage, pour la région du Québec.

Rendu au 4e trimestre 2023, le prix de l’agrégat des propriétés atteindra 532 238 $ soit un léger recul de 2 % par rapport au prix actuel de 543 100 $. Au cours de la même période, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée devrait diminuer de 2,5 % pour atteindre 588 315 $, tandis que celui d’une copropriété devrait diminuer de 1,5 % pour atteindre 421 383 $.

« La hausse des coûts d’emprunts, du coût de la vie et, plus récemment, des taxes municipales, combinées à une demande moins robuste devrait continuer de mettre de la pression à la baisse sur les prix en 2023 dans la région du Grand Montréal », dit M. St-Pierre.

Malgré la baisse anticipée des prix, fait remarquer Royal LePage, les acheteurs qui ont fait l’achat d’une propriété résidentielle avant le début de la pandémie conservent encore un gain de près de 25 % supérieur à celui d’il y a trois ans.

L’agence s’attend à plus d’activité du côté des condos que du côté de la maison unifamiliale. Le condo est un produit plus abordable qu’une maison. Même les maisons d’entrée de gamme « demeurent hors de portée pour plusieurs, et principalement auprès des premiers acheteurs », de souligner Royal LePage.

M. St-Pierre s’attend à ce que les acheteurs en provenance du reste du Canada continuent d’être attirés par la métropole québécoise comme en 2022, les prix étant plus bas qu’à Toronto et Vancouver.

Pour leur part, les acheteurs étrangers sont refroidis par l’interdiction de deux ans qui leur est imposée par le fédéral et qui entrera en vigueur le 1er janvier.