Le marché de la revente résidentielle se rapprochera de l’équilibre l’an prochain, prévoit le regroupement des courtiers immobiliers.

Le nombre de transactions diminuera de 5 % dans la région montréalaise et le prix médian d’une maison reculera de 12 % par rapport au prix médian d’une maison en 2022.

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) présente mardi son bilan 2022 et dévoile ses perspectives 2023 pour le marché immobilier résidentiel de la province de Québec dans le cadre de sa conférence Fenêtre sur le marché immobilier.

« L’île de Montréal, Laval et leurs régions périphériques sont des marchés où le niveau des prix est difficilement soutenable face au pouvoir d’achat des ménages, écrit l’association dans un communiqué. Une activité transactionnelle sensiblement plus modérée et un retour potentiellement plus marqué des propriétés sur les marchés appartenant à ces régions sont prévisibles. »

Les reventes qui ont baissé de 21 % en 2022 baisseront de 5 % en 2023 où elles atteindront le nombre de 40 912. Les conditions de marché resteront à la faveur des vendeurs, mais près de l’équilibre.

Dans la RMR de Montréal, le prix médian d’une maison s’élèvera à 477 000 $ en 2023 et celui d’un condo à 373 000 $.

Puis, une reprise est attendue en 2024 à Montréal grâce à la reprise de l’immigration et à la position de capitale économique de la ville.

Le Québec encaisse le choc de la hausse des taux d’intérêt

Pour ce qui est de la province de Québec, les reventes glisseront de 9 %, à 79 702 transactions, en 2023. Le prix médian d’une maison reculera de 5 % pour se situer à 392 000 $.

Pour l’année qui se termine, les transactions vont avoir diminué de 20 % et le prix médian va s’être apprécié de 10 %, pour atteindre 413 000 $.

« À cette cadence, les conditions de marché devraient rester favorables aux vendeurs ou proches de l’équilibre selon les marchés », dit Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ, dans le même communiqué.

Malgré le ralentissement de l’économie marqué en 2023, et dans un contexte inflationniste grugeant la confiance et le pouvoir d’achat des ménages, l’APCIQ ne prévoit pas un retour massif de propriétés sur le marché.

« De manière générale, le marché québécois encaisse relativement bien le choc de la hausse des taux d’intérêt, soutient l’organisme. Le déficit de logement, attribuable à un retard de l’activité de construction, ne permet pas de faire face à la vague d’immigration. Avec le ralentissement des mises en chantier prévu pour 2022 et 2023, ce déficit de logement n’est pas près de se résorber. Ce contexte permettra une certaine stabilisation du marché plus près de son équilibre, tout en évitant le basculement à la faveur des acheteurs. »

En savoir plus
  • 413 000 $
    Record pour le prix médian d’une maison en 2022, à l’échelle du Québec
    Source : APCIQ