Subventions gouvernementales à l’achat d’un véhicule électrique, promotions des constructeurs et autres rabais à l’achat ou à la location… AutoHebdo ne tient pas compte de ces variables pour établir le prix moyen d’un véhicule neuf, qui atteignait un sommet de 67 418 $ en août dernier au Québec. Un pas de recul s’impose donc.

Le principal site d’annonces auto explique qu’il se base sur le prix d’inscription d’un véhicule plutôt que sur « les prix réels des transactions ». L’entreprise défend cette façon de faire en expliquant que son indice des prix vise à offrir un « baromètre » des tendances dans le marché de l’automobile.

Sans les subventions

Inclure l’ensemble des éléments qui peuvent faire varier le coût d’acquisition ? La tâche serait colossale, répond AutoHebdo, dans ses explications envoyées à La Presse. Pour un véhicule électrique, cela signifie que c’est le prix affiché chez le concessionnaire qui est comptabilisé plutôt que la somme payée une fois les subventions appliquées.

Prenons l’exemple du Kona de Hyundai. Pour le modèle 2023, la version électrique se détaille à 47 223 $ – pour le modèle de base – sur le site canadien du constructeur sud-coréen. Cependant, en tenant compte des sommes offertes par Québec et Ottawa, jusqu’à 12 000 $ peuvent être soustraits de la transaction, faisant passer le prix d’acquisition à 35 223 $.

Avec l’augmentation attendue du nombre de ventes de voitures électriques, il est permis de croire que l’indice des prix d’AutoHebdo n’a pas fini de croître.

« La disponibilité des rabais n’est pas uniforme dans l’ensemble du pays, dit AutoHebdo. Par exemple, en Colombie-Britannique, les mesures d’encouragement dépendent du revenu, ce qui nécessite des données transactionnelles pour chaque vente, une tâche irréalisable. »

PHOTO FOURNIE PAR LA CORPORATION DES CONCESSIONNAIRES AUTOMOBILES DU QUÉBEC

Ian Sam Yue Chi, président-directeur général de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec

15 % sont électriques

Selon DesRosiers Automotive Consultants, près de 34 000 véhicules neufs ont été vendus en juillet au Québec. Selon Ian Sam Yue Chi, président-directeur général de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ), environ 15 % des unités livrées pendant cette période étaient électriques.

Cela signifie que jusqu’à 5100 étaient potentiellement admissibles à des subventions offertes par les gouvernements provincial et fédéral, ajoute-t-il.

« C’est certain que cela a une incidence sur la moyenne des prix, affirme M. Sam Yue Chi. Il y a une augmentation des prix, c’est indéniable. Mais est-ce qu’elle pourrait être exacerbée par un calcul qui ne tient pas compte de toutes les variables ? C’est possible. L’équation devrait-elle tenir des facteurs qui peuvent influencer le prix d’une transaction ? La réflexion mérite d’être faite. »