Tous les vendredis, une personne de la communauté des affaires se dévoile dans notre section. Cette semaine, Marie-Berthe Des Groseillers, PDG du Groupe BMTC, répond à nos questions.

Quelle est votre meilleure habitude ? Votre pire ?

Les deux vont main dans la main, selon moi. La pire : je vérifie toujours mes messages, que ce soit les textos ou les courriels. Et je réponds toujours, que ce soit le week-end, que je sois en vacances, que je sois à l’extérieur. Je ne ferme jamais mon cellulaire, même la nuit. Je pense que ma meilleure habitude va avec ça. J’ai toujours mon cellulaire sur moi. Les gens qui me connaissent savent qu’ils peuvent me joindre en tout temps, que je réponds rapidement, ce qui augmente ma disponibilité. Ça fait partie de ma personnalité, je n’aime pas laisser les choses attendre. Quand je suis capable de trouver une solution rapidement, je m’applique et j’en trouve une.

Comment vous débranchez-vous ? En êtes-vous capable ?

(Rires) J’ai trouvé une échappatoire qui fait que pendant 15, 30, 45 minutes, je n’ai pas le choix de décrocher. Mon conjoint et moi avons des chevaux. J’ai un cheval à moi, il s’appelle Gotham. On participe ensemble à des concours équestres. Quand je le monte, je n’ai pas le choix de complètement décrocher et d’être en symbiose à 100 % avec lui. Je ne peux pas me mettre à penser à travailler. C’est vraiment le seul temps où je décroche. Je vous avoue que dès que je débarque, la première chose que je fais, c’est que je regarde mon cellulaire !

Quel conseil êtes-vous heureuse d’avoir ignoré ?

J’ai réfléchi et en ce qui concerne les affaires, je n’ai pas été capable d’en trouver un. Mais c’est plus sur le plan personnel. Je suis avec l’homme de ma vie depuis 15 ans. Au début de notre relation, tout le monde – ma famille, mes amis – me déconseillait de poursuivre avec lui à cause de notre différence d’âge. Il est de 18 ans mon aîné. Mais Christian, c’est l’amour de ma vie. C’est mon roc. Il me complète. Il me laisse faire mon travail sans jamais me reprocher le nombre d’heures que j’y consacre. C’est drôle, parce que, aujourd’hui, ma famille, mes amis me disent tous que c’est la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie.

Quel conseil donneriez-vous à la version plus jeune de vous ?

Je me dirais à moi-même en début de carrière : sois moins anxieuse, tu as d’excellentes idées. Je me dirais aussi d’apprendre à être un peu plus patiente et moins intransigeante avec la famille et les proches. Au début de ta carrière, des fois, tu fonces, tu fonces, tu fonces et des fois, tu pousses trop fort et tu peux être un peu impatient.

Que traînez-vous toujours dans vos poches/votre sac ?

(Rires encore) Ça va main dans la main avec le reste… C’est mon cellulaire.

Vous imposez-vous un « code vestimentaire » au travail ?

Oui, parce que je suis une personne qui est fière. Habituellement, un employé qui est fier, c’est un employé qui est heureux au travail. J’aime projeter cette image-là. J’aime ça être bien mise. Je n’irais jamais travailler en leggings ou en joggings. Je porte des jeans le vendredi quand je n’ai pas de meeting important.

Que faites-vous pour féliciter ou remercier quelqu’un ?

Mon objectif quand je veux remercier quelqu’un, c’est de le faire le plus rapidement possible. Je ne veux pas laisser du temps passer. J’aime toujours le faire en personne ou de vive voix. Ça peut aller jusqu’à remettre un cadeau. J’essaie de connaître les goûts de mes employés.

Êtes-vous une personne qui aime « gâter » ?

Oui, ça fait partie de ma personnalité de vouloir faire plaisir. Des fois les employés me disent : « tu es comme une mère ». Par exemple, à l’Halloween, je leur achète des bonbons.

Combien de temps prenez-vous pour dîner au travail ?

Quand je suis au bureau, 95 % du temps, je mange devant l’écran en travaillant. L’autre 5 %, c’est quand mon père est au bureau. Là, je prends le temps. J’ai une table de conférence dans mon bureau. On prend le temps de dîner pendant 25-30 minutes et on va jaser. Quand je suis avec papa, je prends le temps de m’asseoir avec lui.

Avez-vous ou avez-vous eu un mentor ?

J’en ai eu deux. Ça va avoir l’air d’un cliché, mais ce sont mes parents. Ma mère m’a donné les outils pour que je devienne la femme d’affaires que je suis aujourd’hui. Maman, c’était une femme à la maison qui a élevé quatre enfants. Elle m’a élevée pour que je puisse foncer dans un monde qui était dominé par les hommes, le monde des affaires, le monde du commerce de détail. Des fois, je la trouvais dure avec moi, mais si elle n’avait pas fait ça, je ne pense pas que j’aurais pu faire face à certaines choses sans m’effondrer. Mon père, il m’a tout montré. C’est lui qui a fondé BMTC. Quand les gens me disent qu’ils ont l’impression d’entendre mon père parler… en version féminine 2.0, c’est le plus beau compliment qu’on puisse me faire.

Qui est Marie-Berthe Des Groseillers ?

  • Âgée de 45 ans, Marie-Berthe Des Groseillers a fait des études universitaires à HEC Montréal en économie et gestion internationale.
  • En poste comme présidente et chef de la direction du Groupe BMTC depuis 2018, elle a succédé à son père Yves, fondateur de l’entreprise.
  • En mai, le Groupe BMTC (Tanguay, Brault & Martineau, Liquida Meubles et EconoMax) a annoncé la conversion de l’ensemble de ses magasins de meubles en Tanguay et Tanguay L’Entrepôt.
  • L’entreprise compte maintenant 25 magasins, soit 20 Tanguay et 5 Tanguay L’Entrepôt.