La biopharmaceutique montréalaise Theratechnologies réduit de nouveau la taille de ses activités en recherche et développement, entraînant la suppression de quelque 25 postes.

Le grand patron Paul Lévesque soutient que la décision s’inscrit dans l’objectif de bâtir une entreprise rentable et de procurer des rendements aux actionnaires.

La direction précise notamment que toutes les activités futures de recherche clinique en oncologie seront menées en partenariats.

La direction prévoit que la restructuration annoncée mardi permettra de réaliser des économies annuelles récurrentes d’environ 3,5 millions US.

Une charge de restructuration d’environ 1,5 million US sera comptabilisée dans les résultats de fin d’exercice.

La direction avait déjà annoncé en juillet une rationalisation des fonctions de R & D chez Theratechnologies. Il avait alors été calculé que la rationalisation devait permettre des réductions de coûts annualisées de 5,5 millions de dollars.

Au total, en incluant les employés affectés par les annonces du mois de juillet, il y aura une trentaine de postes en moins en R & D au sein de l’entreprise.

Les décisions ramènent dorénavant à une centaine le nombre d’employés chez Theratechnologies, dont environ 35 % sont affectés aux activités en R & D. La majorité de ces emplois sont situés à Montréal et environ une dizaine aux États-Unis.

« Nos capacités médicales demeurent essentielles au succès de l’entreprise et nous sommes déterminés à transmettre la science qui se trouve derrière nos produits et à finaliser la prochaine partie de notre essai clinique de phase 1 en oncologie avant de trouver un partenaire stratégique pour en poursuivre le développement », indique à La Presse le vice-président principal et chef de la direction financière de Theratechnologies, Philippe Dubuc.

« Nous prévoyons d’ailleurs toujours dépenser entre 15 et 20 millions de dollars américains par année en R & D et affaires médicales dans le futur », ajoute-t-il.

Lors de la publication de la plus récente performance financière trimestrielle de l’entreprise le mois dernier, la direction avait révisé à la baisse ses prévisions de revenus pour l’exercice.

Theratechnologies récolte essentiellement des revenus de deux produits vendus aux États-Unis. L’un traite le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et l’autre traite une condition qui y est associée.

Les activités de l’entreprise sont toujours déficitaires, bien que la perte générée au dernier trimestre soit considérablement moins importante qu’à la même période un an plus tôt.

Le cours boursier actuel de Theratechnologies à la Bourse de Toronto donne à l’entreprise une valeur inférieure à 50 millions de dollars. Le titre de Theratechnologies est aussi inscrit au NASDAQ.

Un regroupement d’actions a d’ailleurs été effectué l’été dernier dans le seul but d’augmenter le prix du titre pour que l’entreprise se conforme de nouveau aux exigences du NASDAQ et puisse ainsi maintenir l’inscription à cette Bourse américaine.

L’action de Theratechnologies a perdu 12 % durant la séance de mardi pour clôturer à 1,69 $ à Toronto.