Teck Resources progresse dans l’évaluation des différentes offres présentées par des acheteurs potentiels pour ses activités de charbon sidérurgique, a indiqué jeudi la minière établie à Vancouver.

Lors d’une conférence téléphonique, le chef de la direction Jonathan Price a refusé de dire si un accord était imminent, mais il a indiqué que le conseil d’administration de Teck et un comité spécial indépendant étaient engagés avec « plusieurs contreparties » et faisaient progresser les pourparlers aussi rapidement que possible.

« Je ne veux rien dire maintenant pour présumer du résultat ou anticiper ce qui pourrait se produire. Nous prendrons le temps de bien faire les choses », a affirmé M. Price, qui a répondu aux questions des analystes financiers après la publication des résultats financiers du deuxième trimestre de la société.

« Mais nous ne restons pas assis ici. Nous adoptons une approche très active et diligente pour faire avancer les choses aussi rapidement que possible. »

Teck, la plus grande société minière diversifiée du Canada, s’efforce de séparer ses actifs de charbon de celles des métaux de base, dans l’espoir d’augmenter sa production de cuivre et de zinc pour répondre à la demande mondiale croissante. Ces deux métaux sont utilisés dans la production de véhicules électriques et sont considérés comme des ressources clés pour la transition énergétique à venir.

Mais un pépin est venu miner ce plan au printemps, lorsque le géant suisse des matières premières Glencore a lancé une offre publique d’achat hostile de 25 milliards sur Teck.

Le conseil d’administration de Teck a rejeté l’offre initiale de Glencore, mais cette dernière a remporté sa propre victoire en avril, lorsque Teck a été contrainte d’annuler un vote des actionnaires sur son projet de scission. Il était devenu évident que Teck n’avait pas le soutien requis pour sa proposition, contre laquelle Glencore avait fait pression.

Glencore a depuis présenté une nouvelle offre au conseil d’administration de Teck, proposant d’acquérir les actifs de charbon sidérurgique pour un montant en espèces non divulgué.

La société suisse a déclaré qu’elle restait également disposée à poursuivre son offre pour l’ensemble de Teck.

M. Price a affirmé que les différentes parties qui ont manifesté leur intérêt pour les activités de charbon de Teck avaient présenté une « gamme de propositions », et a ajouté que le conseil d’administration ne signerait qu’un accord qui maximise la valeur de l’entreprise.

« Il y aura une série de considérations dont nous devrons tenir compte lorsque nous prendrons ces décisions, a-t-il souligné. Nous avons délibérément cherché à garder un esprit très ouvert ici. »

Résultats en baisse

Teck Resources annonçait par ailleurs jeudi qu’elle abaissait ses prévisions de production annuelle pour son projet phare, l’expansion de sa mine de cuivre Quebrada Blanca, ou QB2, au Chili, en raison de problèmes liés à sa construction et à sa mise en service.

La société mise désormais sur une production annuelle de cuivre d’entre 330 000 tonnes et 375 000 tonnes, alors qu’elle visait précédemment une production d’entre 390 000 tonnes et 445 000 tonnes.

M. Price a précisé que Teck continuait de s’attendre à ce que le projet d’expansion QB2 fonctionne à plein régime d’ici la fin de cette année, et a ajouté que les prévisions de production de cuivre de la société pour la mine pour 2024-2026 restaient inchangées.

Teck a également signalé le décès d’un employé sur le site minier QB2 au cours du trimestre.

Le bénéfice attribuable aux actionnaires de la société s’est établi à 643 millions pour le trimestre clos le 30 juin, comparativement à celui de 1,8 milliard réalisé lors de la même période l’an dernier, ce qui s’expliquait notamment par une chute des prix mondiaux du cuivre.

Les revenus trimestriels de la société ont totalisé 3,5 milliards, comparativement à ceux de 5,3 milliards du deuxième trimestre de 2022.

Sur une base ajustée, Teck a indiqué avoir gagné 1,22 $ par action pour son plus récent trimestre, comparativement à un profit ajusté de 3,25 $ par action un an plus tôt.