Forte d’un investissement récent de 125 millions de la Caisse de dépôt et placement du Québec qui lui permettra de nouvelles acquisitions, GSoft souhaitait un nom qui « reflète davantage ce que l’entreprise est devenue après plus de 17 ans d’opérations », indique-t-elle par communiqué. Le choix a été annoncé ce lundi matin : l’entreprise montréalaise s’appellera dorénavant « Workleap ».

« Workleap nous représente beaucoup mieux et ce qu’on fait en tant que compagnie, explique-t-on par courriel chez l’ancienne GSoft. Take the leap ou On se lance est une de nos valeurs. On fait des logiciels pour faciliter le travail et ce nouveau nom est plus clair sur ce qu’on fait, ce qui est important dans un marché ultra-concurrentiel. »

Avec quelque 400 employés et une clientèle de 20 000 entreprises dans le monde, GSoft se spécialise dans les logiciels utilisés en entreprise comme Sharegate, Officevibe et, plus récemment, Talentscope. Elle a procédé à sa première acquisition le 8 février dernier en mettant la main sur Didacte, une entreprise de Québec qui a conçu un système de gestion de l’apprentissage en entreprise.

« Au début, nous étions trois amis de 20 ans qui ont créé leur entreprise de services de TI dans un petit appartement à Montréal, explique par communiqué Simon De Baene, cofondateur et PDG. Nous sommes à un moment opportun pour propulser GSoft à une vitesse supérieure. En devenant Workleap et en changeant notre façon de présenter notre offre de services, nous serons mieux préparés pour saisir les opportunités qui se présentent sur le marché, et ainsi réaliser nos ambitions. »

Construire un écosystème

La dernière année a été particulièrement fructueuse pour GSoft, qui a pratiquement doublé son nombre d’employés et a vu son chiffre d’affaires annuel d’environ 100 millions US croître de 30 % dans le dernier exercice financier. Outre les acquisitions, on veut mieux intégrer les outils déjà conçus, généralement à l’interne, pour établir un écosystème de logiciels simples et puissants, en réunissant toutes les forces de ses logiciels existants et en y ajoutant de nouvelles capacités afin d’offrir une expérience supérieure à sa clientèle.

Dès 2013, GSoft avait marqué les esprits en offrant à ses employés des vacances illimitées. « On responsabilise ainsi les employés, expliquait M. De Baene. Ici, on a des objectifs assez clairs. Ça vous regarde, la façon avec laquelle vous y arrivez ! » Depuis la pandémie, les employés de ce qui est devenu Workleap ont le choix entre la présence dans les nouveaux locaux fraîchement rénovés de la rue Richardson et le télétravail. Entre 10 et 30 % choisissent le bureau.

« Depuis la pandémie, l’expérience de travail est quasiment numérique à 100 %, a expliqué M. De Baene récemment en entrevue avec La Presse. Il y a des expériences à rebâtir complètement dans les organisations. Notre terrain de jeu, je le trouve assez énorme. Des idées de produits, on en a des tonnes ; des fois, il faut se calmer et en choisir. »