Les cinq plus hauts dirigeants de la Banque Laurentienne ont obtenu 9,5 millions de dollars en valeur de rémunération totale en 2022.

Ce montant de rémunération en salaires et en primes d’actions est réduit de 4 % par rapport à celui de 9,9 millions qui leur avait été alloué un an plus tôt.

À elle seule, la présidente et chef de la direction, la Torontoise Rania Llewellyn, a obtenu 3,6 millions en rémunération totale en 2022. Mais ce montant est aussi en baisse de 7 % par rapport à celui de 3,89 millions qui lui avait été alloué en 2021, lors de sa première année complète à la présidence de la deuxième banque en importance ayant son siège au Québec.

Ces informations sur la rémunération des cinq plus hauts dirigeants sont extraites de la circulaire de direction qui est envoyée ces jours-ci aux actionnaires de la Banque Laurentienne, en prévision de leur assemblée annuelle du 11 avril prochain à Montréal.

Rappelons que lors de leur assemblée précédente, en avril 2022, les actionnaires de la banque s’étaient prononcés dans une proportion anormalement élevée – environ 12 % – contre la politique de rémunération des hauts dirigeants.

Entre-temps, dans ses principaux résultats d’exploitation, la Banque Laurentienne a clos son exercice 2022 avec un bénéfice net de 226 millions, soit quatre fois plus qu’en 2021 alors qu’elle réorganisait ses priorités commerciales.

Le bénéfice net ajusté des éléments spéciaux et non récurrents était aussi en rebond de 12 %, à 237 millions, en 2022.

Un tel rebond du bénéfice a permis à la Banque Laurentienne de rehausser de 11 %, à 1,78 $, le montant annualisé du dividende versé à ses actionnaires.

En 2021, ce dividende avait été réduit de 2,14 $ à 1,60 $ par action.

Administrateurs

Par ailleurs, toujours en prévision de sa prochaine assemblée des actionnaires, la Banque Laurentienne annonce la candidature d’un nouveau membre au conseil d’administration.

Il s’agit d’un Américain, Laurent Desmangles, 55 ans, que la banque décrit comme « un conseiller accompli doté d’une perspective mondiale et d’une expérience approfondie en stratégie d’entreprise et en gestion du changement » auprès du Boston Consulting Group dans le secteur bancaire.

Avec cet ajout, le conseil d’administration de la Banque Laurentienne ne compterait plus que deux membres qui sont résidants du Québec.

Parmi les neuf autres administrateurs, sept sont résidants de l’Ontario – six à Toronto et un à Guelph –, un réside à Vancouver et un autre réside dans la région de New York.

Dans sa plus récente présentation aux investisseurs boursiers, la direction de la Banque Laurentienne indiquait que les marchés hors Québec comptent maintenant pour la majeure partie de son portefeuille de prêts hypothécaires résidentiels – 66 % au Canada anglais contre 34 % au Québec – et de son portefeuille de prêts commerciaux, qui sont situés à 58 % au Canada anglais et aux États-Unis, contre 42 % au Québec.