(Toronto) Le détaillant Canadian Tire a clôturé l’année de son centenaire avec une forte croissance pour ses activités liées à l’automobile, la demande pour les pièces et ses services ayant permis de contrebalancer une baisse des dépenses en articles non essentiels, a indiqué jeudi la société.

La performance exceptionnelle de sa division automobile a mis en évidence un plus grand intérêt des consommateurs pour les biens et les services essentiels dans toutes les enseignes de l’entreprise, alors que l’inflation érode les revenus discrétionnaires des Canadiens.

L’entreprise, qui exploite les magasins Canadian Tire, mais aussi, entre autres, les enseignes L’Équipeur, Sports Experts et SportChek, a déclaré que les ventes consolidées de ses succursales ouvertes depuis au moins un an avaient légèrement augmenté au quatrième trimestre, montrant une hausse de 0,3 % par rapport à la même période un an plus tôt.

Du côté de sa chaîne Canadian Tire, les ventes comparables sont restées stables au cours du trimestre par rapport à l’année précédente, une forte baisse des dépenses en articles non essentiels comme les vélos et les kayaks ayant été tempérée par de fortes ventes et services de pièces automobiles.

« La division automobile a de nouveau affiché une forte croissance, comme elle l’a fait depuis 10 trimestres consécutifs », a souligné le directeur financier, Gregory Craig, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes financiers.

« L’automobile a augmenté de 5 % et l’entretien automobile et les pièces automobiles légères se sont particulièrement bien comportés chez Canadian Tire et PartSource. »

Le président des magasins de détail Canadian Tire, TJ Flood, a affirmé que la chaîne investissait dans de nouvelles technologies pour « moderniser l’expérience de service automobile pour les clients ».

Les clients pourront réserver des rendez-vous de service en ligne et communiquer directement par texto avec les techniciens, qui seront équipés de nouvelles tablettes de service automobile, a-t-il indiqué.

« Lorsqu’on pense à l’âge moyen du parc automobile au Canada, il vieillit en raison de la pénurie de voitures neuves, a souligné M. Flood. Cela nous pousse vraiment beaucoup dans le dos. Nous sommes très optimistes pour l’automobile. »

Résultats en hausse

Dans l’ensemble, l’entreprise a réalisé un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 531,9 millions, ou 9,09 $ par action, pour la période de 13 semaines terminée le 31 décembre. En comparaison, elle avait engrangé un profit de 508,5 millions, ou 8,34 $ par action, pour la même période un an plus tôt.

Les revenus trimestriels ont totalisé 5,34 milliards, alors qu’ils avaient été de 5,14 milliards au quatrième trimestre précédent.

Canadian Tire a précisé que son profit normalisé pour le trimestre avait atteint 9,34 $ par action, en hausse par rapport à celui de 8,42 $ par action de la même période un an plus tôt. Les analystes s’attendaient en moyenne à un profit normalisé de 7,44 $ par action et à des revenus de 5,18 milliards, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Les revenus de la marque Helly Hansen ont pour leur part augmenté de 20,6 % par rapport à l’année précédente, grâce à de fortes ventes de vêtements de sport et de vêtements de travail.

Dans toutes les bannières de l’entreprise, les dépenses de consommation ont ralenti depuis septembre et devraient rester modérées pendant les six premiers mois de 2023, a-t-il estimé le chef de la direction de Canadian Tire, Greg Hicks.

« Nous nous attendons à un environnement de demande plus contraint à l’avenir », a-t-il prévenu.

Dans la chaîne de magasins de détail Canadian Tire, il existe des preuves d’une migration des produits plus chers vers des articles plus abordables, a-t-il observé.

Grâce aux données collectées par l’entremise de ses utilisateurs de cartes de crédit et du programme de fidélité Triangle, M. Hicks a découvert que les habitudes de dépenses avaient changé de manière surprenante.

« La croissance des dépenses des membres à revenu élevé du Triangle a ralenti au cours du trimestre, par rapport aux trimestres précédents », a-t-il souligné, ajoutant que les ménages à revenu élevé avaient réalisé davantage de dépenses discrétionnaires pendant la pandémie.

Mais les personnes à revenu faible et moyen ont accéléré leurs dépenses, a ajouté M. Hicks.

« Nous pensons que ce sont des indicateurs haussiers de notre pertinence accrue dans un contexte économique plus difficile, a-t-il fait valoir. Nous pouvons apporter de la valeur aux segments à faible revenu du marché. »