(Ottawa) Les ventes en ligne devraient atteindre un niveau record cette année au Canada, alors que les achats en personne sont limités depuis le début de la pandémie de COVID-19, a indiqué lundi Statistique Canada.

Les nouvelles données sont conformes aux estimations faites par l’agence fédérale au printemps, lorsque les ventes au détail du commerce électronique ont plus que doublé de février à mai.

Les achats en ligne ont diminué cet été par rapport à leur sommet de 4 milliards touché en mai, alors qu’un plus grand nombre de magasins ont rouvert leurs portes pour accueillir de nouveau leurs clients.

Malgré tout, Statistique Canada s’attend à ce que les ventes en ligne de 2020 surpassent celles de 2019, qui avaient totalisé 305 milliards. Ce montant a plus que doublé depuis 2013.

Entre-temps, plusieurs détaillants canadiens, dont Le Château, Mountain Equipment Co-op, GNC Holdings et Aldo, ont déposé une demande de protection contre la faillite cette année, et plusieurs municipalités à travers le Canada resserrent une nouvelle fois leurs restrictions ou interdisent les déplacements en magasins en raison de la deuxième vague d’infections à la COVID-19.

Selon le rapport de Statistique Canada, jusqu’à l’année dernière, les ventes en ligne représentaient environ 8 % des revenus des entreprises canadiennes de cinq employés ou plus.

En 2019, 39 % des grandes entreprises réalisaient des ventes en ligne au Canada, contre 23 % des petites entreprises, selon le rapport. Au moins le quart des entreprises canadiennes ont réalisé au moins quelques ventes du commerce électronique en 2019.

Statistique Canada a également fait remarquer que par le passé, les grossistes et les expéditeurs, plutôt que les détaillants, étaient les principaux bénéficiaires de la tendance des achats en ligne.

« Alors que les discussions concernant les ventes en ligne portent habituellement sur les ventes du commerce de détail électronique, les biens vendus dans les magasins de détail ont souvent été achetés en vrac sur l’internet à des échelons supérieurs de la chaîne d’approvisionnement », a expliqué l’agence.

Les grossistes ont contribué aux ventes totales en ligne l’an dernier à hauteur de 85 milliards, tandis que le transport et l’entreposage représentaient 60 milliards, la fabrication, 38 milliards, tandis que les détaillants réalisaient des recettes brutes de 22 milliards.