(Washington) Donald Trump s’est réjoui samedi d’avoir conclu avec la Chine le « meilleur et le plus gros accord » jamais passé pour les agriculteurs américains, après l’annonce d’une entente partielle avec Pékin qui doit encore être précisée et signée.

« L’accord que je viens de conclure avec la Chine est, de loin, le meilleur et le plus gros accord jamais conclu pour nos formidables agriculteurs patriotes dans l’histoire de notre pays. De fait, on pourrait même se demander si on peut produire ou pas autant de marchandises ? Nos agriculteurs trouveront la solution. Merci La Chine ! », a tweeté le président américain.  

« D’autres aspects de l’accord sont aussi fantastiques - technologie, secteur financier, 16-20 milliards en avions Boeing, etc. », a ajouté Donald Trump, sans préciser à quels types de commandes, anciennes ou pas, il faisait allusion.  

Contacté par l’AFP, Boeing n’a pas souhaité réagir.  

« Mais ouah, les agriculteurs ont vraiment touché le gros lot ! », a martelé le président américain.  

Il avait annoncé vendredi un accord commercial partiel, mais « très important » avec la Chine à l’issue de négociations à Washington, en présence du vice-premier ministre chinois Liu He.

Pékin s’est engagé à acheter davantage de produits agricoles en provenance des États-Unis, une mesure réclamée de longue date par le président américain qui brigue un second mandat en 2020. Elle devrait bénéficier à une partie de son électorat potentiellement clé : les agriculteurs.  

En échange, la Chine a obtenu que M. Trump renonce à l’augmentation de 25 à 30 % des tarifs douaniers punitifs sur 250 milliards de dollars d’importations chinoises aux États-Unis, qui devait entrer en vigueur mardi.

Les agriculteurs américains avaient été particulièrement visés par les représailles chinoises. L’administration Trump a dû débloquer 28 milliards de dollars d’aide fédérale pour atténuer leurs pertes.

La guerre commerciale, qui empoisonne les relations entre Pékin et Washington, se traduit depuis l’an dernier par des surtaxes douanières réciproques portant sur des centaines de milliards de dollars d’échanges annuels. Et ce bras de fer menace à présent la croissance des deux premières économies mondiales et du reste du monde.