Vous avez été nombreux à réagir à la manchette de jeudi. Voici un aperçu des 400 courriels reçus.

Lisez l’article de Nathaëlle Morissette

La mauvaise cible

J’aimerais rappeler qu’avant les paiements par carte (débit et crédit), les commerçants devaient se faire payer en argent comptant ou en chèques. Cela leur imposait une gestion du numéraire et des frais liés à cela. Tous ces frais sont désormais regroupés sous les frais administratifs des cartes.

Et maintenant, si je paie avec ma carte de crédit plutôt que ma carte de débit, c’est parce que ça me simplifie la vie. Je peux maintenir mes liquidités dans un compte qui me rapporte des intérêts chaque mois, et une seule fois par mois, je procède à un transfert du montant pour acquitter au complet mon solde. C’est beaucoup plus simple et un peu plus payant pour moi.

Il y a bien sûr des points qui s’accumulent au fur et à mesure de l’utilisation de la carte, mais qui varient entre 1 %, 3 % ou 4 % des achats mensuels selon les cartes. Dans l’exemple de votre article, le restaurateur me donnerait 2 $ tout en épargnant 3 $ de frais. De mon côté, je suis obligé de m’assurer d’avoir les liquidités nécessaires au paiement de ma facture par carte de débit, ce que je peux difficilement prévoir à l’avance et qui me demande de faire un transfert en ligne entre mes comptes.

C’est ennuyant pour moi de faire ça. Il faudrait que je laisse beaucoup de liquidités dans mon compte courant pour payer par carte de débit durant le mois, me privant d’un certain revenu d’intérêts. Il est légitime que je cherche ce qui est financièrement avantageux pour moi.

Les commerçants devraient plutôt faire des revendications auprès des gouvernements et des institutions financières plutôt que de demander aux clients de payer par carte de débit ou comptant.

Hélène Samson, Québec

Un rabais intéressant

Je paie rarement mes achats courants, comme une sortie au restaurant, par carte de crédit, justement pour éviter les frais au marchand. Je trouve donc vraiment intéressant un rabais accompagnant ce type de paiement, car je suis tannée de financer les programmes de points de mes concitoyens qui ne sont pas gratuits, la facture étant répartie entre tous les clients.

Johanne Desmeules

C’est lui ou c’est nous

En payant par carte de crédit, je n’aurai qu’une transaction qui passera au compte mensuellement. Avec la carte de débit, si je dépasse le seuil de mon forfait, la banque ne se gênera pas pour me facturer des frais pour chacune des transactions excédentaires. Et si je paie comptant, je vais devoir aller retirer des billets plus souvent, ce qui va entraîner d’autres frais ! Je comprends le restaurateur, mais c’est lui ou c’est nous.

Jacques Primeau

Difficile accès au comptant

Je trouve que c’est une bonne idée pour faire réaliser que c’est dispendieux surtout pour les petits commerçants… Le problème, c’est que c’est difficile d’avoir de l’argent comptant… les caisses populaires et les banques sont toutes en train de fermer !

Rolande Dubeault

L’exemple de l’Australie

En Australie, les restaurateurs facturent un montant représentant un pourcentage de l’addition lors de l’utilisation d’une carte de crédit. Le taux demandé est en fonction du type de carte utilisé. À mon avis, il s’agit d’une bonne façon de donner un peu d’air aux restaurateurs ! Ceux qui sont contre cette mesure peuvent payer en argent ou par carte de débit.

Claude M. Jarry

Cessons d’être égoïstes

En fait, je paie déjà comptant ou avec ma carte de débit dans les petits commerces locaux, car je sais que l’usage de la carte de crédit leur coûte plus cher. Évidemment, j’amasse moins de « points » lorsque je n’utilise pas ma carte de crédit, mais je me dis : cessons d’être égoïstes, et soyons conscients de l’impact de nos gestes sur les commerces de proximité.

Diane Ladouceur

Des frais scandaleux

Par solidarité avec les commerçants, j’évite autant que possible tout paiement par carte de crédit dans ces PME. Leurs frais de carte de crédit sont à l’image de la législation sur ces cartes : scandaleuse. Quand est-ce que le gouvernement, fédéral me semble-t-il, va serrer la vis à ces ponctions injustifiées ? Ce problème renvoie également au délai de paiement exigé aux consommateurs par les émetteurs de cartes, trois semaines en moyenne, sous peine de frais de crédit. Rien dans la loi ne les autorise pourtant à le faire. Tant que la population ne dira rien…

Sébastien Templier

Tannée des malheurs de la restauration

Par moments, je suis un peu tannée de lire les malheurs de la restauration. Je trouve que peu d’ajustement est fait pour s’adapter aussi aux nouvelles exigences côté consommateur. On nous propose encore 15, 18, 20 % de la facture en pourboires, avec taxes. Avec le sentiment de feeler cheap si on personnalise le montant… même si la bouteille de vin à 100 $ génère à elle seule un 20 $. Plus de pourboire, sans trop de travail.

Julie Garneau

À propos du calcul du pourboire

Vous avez été nombreuses et nombreux parmi les plus de 400 courriels reçus à relever que le calcul du pourboire n’a pas à être fait en incluant les taxes, ce qui est rigoureusement vrai. Dans la pratique, de nombreux consommateurs l’incluent pourtant lorsqu’ils sélectionnent le pourboire sur le terminal du commerce. C’est pour être fidèle à cette réalité que nous l’avions calculé ainsi dans notre exemple.

La Presse