Les négociations pour renouveler une convention collective sont tendues chez un autre acteur de l’industrie aéronautique québécoise. Après avoir rejeté l’offre de Safran, les quelque 130 syndiqués de l’équipementier français viennent de voter, quasi unanimement, pour une grève.

Ce débrayage doit avoir lieu « au moment opportun », a indiqué lundi la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui représente les salariés de l’usine située à Mirabel, dans les Laurentides. Les négociations se poursuivent néanmoins entre le syndicat et l’employeur.

« Après notre dernière convention collective de six ans, nous avons un grand rattrapage à faire en raison de l’inflation, affirme Michel Durand, président syndical chez Safran. Il faut s’assurer d’attirer et de maintenir le personnel de notre secteur spécialisé. »

La multinationale, qui se spécialise notamment dans la fabrication de trains d’atterrissage, compte à la fois Airbus et Boeing parmi ses clients. Le syndicat affirme que l’offre de Safran était « bien en deçà de ce qui permettrait » d’assurer une rétention du personnel. Le régime de retraite et les assurances collectives semblent figurer parmi les points en litige.

Toujours à Mirabel, Airbus Canada et ses quelque 1300 syndiqués de son usine d’assemblage de l’A220, membres de l’Association des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA), sont aussi dans une impasse. Le 21 avril dernier, les salariés avaient rejeté, à 68 %, l’entente de principe intervenue entre l’AIMTA et l’avionneur français.

Le contrat de travail prévoyait des hausses salariales de 22 % échelonnées sur cinq ans. Airbus Canada et l’AIMTA ont repris les discussions en présence d’un conciliateur. La multinationale a prévenu qu’elle ne bonifierait pas son offre.