Médiation chez Airbus Canada à Mirabel L’offre sur la table ne sera pas bonifiée, prévient l’avionneur

Toujours dans l’impasse après le rejet d’une entente de principe, Airbus Canada et le syndicat qui représente 1300 de ses salariés de l’usine d’assemblage de l’A220 à Mirabel vont se retrouver devant le conciliateur ce jeudi. L’avionneur prévient cependant qu’il n’a pas l’intention de bonifier son offre.

« Nous maintenons notre position quant à l’offre négociée, a indiqué Patrick Bertin, chef des ressources humaines chez Airbus Canada, dans une déclaration. Bien que certains réaménagements peuvent être considérés dans le cadre de cette meilleure offre, nous n’envisageons pas de la bonifier. »

Rejeté à 68 % dimanche par les membres représentés par l’Association des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA), le contrat de travail proposé prévoyait des hausses salariales de 22 % échelonnées sur cinq ans.

La partie syndicale recommandait de voter en faveur de l’entente de principe. Les deux offres patronales précédentes avaient été rejetées de manière quasi unanime par les travailleurs. Dans la foulée du rejet de l’offre, Airbus disait étudier « toutes les options possibles ». La multinationale n’a toutefois pas précisé jusqu’où elle serait prête à aller.

« L’entente de principe négociée et recommandée par les représentants syndicaux positionne Airbus en tête des employeurs de choix de l’industrie aéronautique au Québec, et donc, notre intention n’était pas de retourner à la table des négociations », a affirmé M. Bertin.

Celui-ci ajoute que l’employeur a déjà fait « tout en son pouvoir » pour proposer la « meilleure entente qui soit ».

Faute d’une reprise des négociations, l’AIMTA avait indiqué, mardi, s’être adressée au ministère québécois du Travail pour demander les services d’un médiateur-conciliateur qui « agira à titre de tiers neutre et impartial afin de favoriser la reprise des discussions entre les parties avec l’objectif d’en arriver à une entente ».

Les contribuables québécois détiennent 25 % de l’A220 – qui est toujours déficitaire – après avoir injecté 1,7 milliard depuis 2015 dans ce programme développé par Bombardier.