L’Administration portuaire de Montréal (APM) se tourne vers une ex-gestionnaire de Transports Canada et de la Garde côtière canadienne pour prendre les commandes. Julie Gascon deviendra présidente-directrice générale de l’agence fédérale le 12 février prochain.

Cette dernière est actuellement à la tête de l’Administration de pilotage du Pacifique, une société d’État responsable de la navigation dans la région de la Colombie-Britannique. Mme Gascon arrive au Port de Montréal dans un contexte où les défis ne manquent pas.

L’APM est une fois de plus retournée à la table à dessin dans le cadre de son projet d’expansion à Contrecœur parce qu’elle peine à convaincre le secteur privé de monter à bord. Le Port de Montréal devra prendre plus de risques et assumer l’entière partie « en eau » de ce mégaprojet dont la facture a explosé à 1,4 milliard.

Le montage financier n’est toujours pas complet. Ottawa mettra 150 millions, le gouvernement Legault contribuera à hauteur de 130 millions, et la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) doit aussi offrir 300 millions en prêts. On ignore encore d’où viendra le reste de l’argent.

Geneviève Deschamps occupait la présidence de l’APM de manière intérimaire depuis le 21 août dernier. Ce jeu de chaises musicales avait été provoqué par le départ de l’ex-président-directeur général Martin Imbleau.

Celui-ci avait quitté ses fonctions pour prendre les commandes de la filiale de VIA Rail qui gère le développement du train à grande fréquence (TGF) entre Québec et Toronto. L’APM est une agence fédérale qui construit et entretient les installations portuaires. C’est aussi elle qui les loue à des entreprises d’arrimage, soit des transporteurs maritimes. Ce n’est pas l’APM qui emploie, par exemple, les débardeurs qui sont chargés de transborder les marchandises. Ceux-ci sont embauchés par l’Association des employeurs maritimes.