(Montréal) Le nouveau patron d’Hydro-Québec, Michael Sabia, va toucher un salaire annuel de 639 000 $, sans compter les bonis liés au rendement.

L’information a été publiée dans un décret du gouvernement Legault. Le décret précise que la rémunération variable de M. Sabia ne pourra dépasser 50 % de sa rémunération de base.

L’indemnité de départ de M. Sabia ne pourra pas excéder l’équivalent de 12 mois de son traitement annuel de base, au prorata du nombre de mois travaillés dans l’année.

M. Sabia commence son mandat le 1er août, pour une durée de cinq ans. Âgé de 69 ans, il quitte ainsi son poste de sous-ministre des Finances au fédéral. Au cours de sa carrière, il a aussi dirigé la Caisse de dépôt et placement du Québec et Bell Canada.

En 2022, la rémunération de base de sa prédécesseur, Sophie Brochu, était de 614 676 $. En tenant compte de toutes les composantes de sa rémunération, Mme Brochu a obtenu une rémunération de 1,12 million, selon le rapport annuel de la société d’État.

Plus tôt en juin, le gouvernement a accordé une rémunération de 195 000 $ à la nouvelle présidente du conseil d’administration d’Hydro-Québec, Manon Brouillette. Il s’agit d’une augmentation de près de 75 000 $ par rapport à sa prédécesseur Jacinthe Côté.

L’opposition avait critiqué la rémunération des hauts dirigeants des sociétés d’État en mai. La députée solidaire Ruba Ghazal mettait en doute l’idée que cette rémunération soit nécessaire pour attirer les meilleurs talents. « Il y a plein de gens extrêmement compétents au Québec qui ne veulent qu’une seule chose, servir l’État public, […] et qui ne le font pas uniquement pour l’argent puis avoir des salaires mirobolants. »

Le député péquiste Pascal Bérubé avait aussi dénoncé les émoluments des hauts dirigeants des sociétés d’État. « Il y a des augmentations de primes à la Caisse de dépôt, à Investissement Québec, à Hydro-Québec, dans plusieurs sociétés d’État. Tout le monde gonfle son salaire. Je trouve qu’on devrait reconsidérer ça. »