Le port de Vancouver s’est classé à l’avant-dernier rang d’un classement mondial de centaines de ports à conteneurs, après que certains navires de charge ont attendu des semaines pour décharger leur cargaison l’année dernière.

Établi par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence, l’indice de performance des ports à conteneurs place Vancouver à la 347e place sur 348 – et au dernier rang en ce qui a trait aux ports de taille similaire à la sienne.

L’étude utilise les temps d’attente des navires comme indicateur de l’efficacité globale.

La forte demande des consommateurs a entraîné une augmentation des importations dans les ports de la côte ouest de l’Amérique du Nord en 2021 et 2022, provoquant une congestion qui s’est atténuée depuis décembre, a expliqué le porte-parole de l’autorité portuaire Vancouver-Fraser, Alex Munro.

De fait, 8 des 14 ports à conteneurs les moins bien classés se trouvent en Amérique du Nord, notamment celui de Prince Rupert, en Colombie-Britannique, de Los Angeles, de Long Beach et, en dernière position, de Savannah, en Géorgie.

M. Munro a évoqué d’autres difficultés, notamment la « congestion de la chaîne d’approvisionnement » en Ontario et au Québec, ainsi qu’une « surcharge » attribuable aux inondations survenues en Colombie-Britannique à la fin de 2021, qui ont coupé Vancouver du réseau de transport du pays pendant huit jours.

« Les dernières années ont renforcé la nécessité de continuer à investir dans l’infrastructure et la technologie portuaires afin de répondre à la croissance du commerce canadien et de maintenir l’efficacité des chaînes d’approvisionnement », a déclaré M. Munro dans un courriel.

En 2022, les volumes de conteneurs au port de Vancouver ont diminué de 4 % par rapport à l’année précédente en raison de la baisse de la demande des consommateurs et des stocks excédentaires, mais le total de l’année dernière a tout de même été le troisième plus élevé jamais enregistré.

En raison de la saturation des parcs à conteneurs et du manque d’espace de stockage dans les centres de distribution, les cargos sont restés à l’ancre pendant environ 10 jours en moyenne au premier semestre 2022 – plus de deux fois plus longtemps que l’année précédente – avant d’accoster dans le plus grand port du pays.

Malgré l’atténuation mondiale des problèmes logistiques liés à la pandémie, les ports de Vancouver et de Prince Rupert ont reculé dans le classement l’année dernière. Le port de Vancouver, qui avait mieux fait que Los Angeles et Long Beach en 2021, s’était classé en dessous d’eux l’année dernière. Le port de Prince Rupert, qui était au 32e rang en partant du bas, a glissé à la septième place en partant du bas.

« L’amélioration en 2022 a eu un impact positif sur la performance et le classement de certains ports ; lorsque le problème était systémique, et non spécifique à un lieu, l’inefficacité inhérente est demeurée », a indiqué le rapport.