(Ottawa) L’envoyée du Royaume-Uni au Canada estime qu’un tollé dans les Prairies au sujet d’un nouvel accord commercial bilatéral pourrait être surmonté si les producteurs canadiens de bœuf modifiaient leurs méthodes d’élevage pour se conformer aux normes britanniques.

La haute-commissaire britannique au Canada, Susannah Goshko, a déclaré en entrevue cette semaine que les Britanniques ne veulent pas que leur gouvernement cède sur l’interdiction des importations de bœuf élevé avec certaines hormones de croissance.

Mais des organisations, comme l’Association canadienne des bovins, affirment que cette inquiétude n’est pas fondée sur la science et que le Royaume-Uni exporte déjà au Canada beaucoup plus de bœuf que les Canadiens le font dans l’autre sens.

Jusqu’à ce que les Britanniques changent de position dans ce dossier, les acteurs de l’industrie au Canada souhaitent qu’Ottawa bloque l’entrée du Royaume-Uni dans l’Accord de partenariat transpacifique. Ils souhaitent aussi qu’Ottawa interrompe les négociations en cours pour un accord commercial entre le Royaume-Uni et le Canada, à la suite du « Brexit ».

Mme Goshko suggère qu’on pourrait régler ce litige en demandant plutôt aux producteurs canadiens de modifier leurs méthodes d’élevage, d’autant plus que l’Accord de partenariat transpacifique permettra plus d’exportations de bœuf canadien vers le Royaume-Uni.

La haute-commissaire ajoute que les négociations commerciales en cours pour un accord bilatéral peuvent donner aux deux pays un avantage concurrentiel sur l’Union européenne, en particulier dans les technologies vertes et les petites entreprises.

Depuis sa sortie de l’Union européenne, en janvier 2020, le Royaume-Uni a conclu avec le Canada un « accord de continuité commerciale », jusqu’à ce que Londres et Ottawa signent un nouvel accord bilatéral. Cet accord de continuité maintient la plupart des règles de l’Accord économique et commercial global, conclu entre le Canada et l’Union européenne.