(Toronto) Un nuage d’incertitude s’est formé mercredi au-dessus de la prise de contrôle de First Horizon par la Banque TD, pour 13,4 milliards US, lorsqu’il a été révélé que la banque torontoise cherchait à repousser de nouveau la date de clôture de l’opération.

Dans un dossier réglementaire, la banque First Horizon a indiqué mercredi avoir été informée par la TD que cette dernière ne s’attendait pas à conclure l’accord avant la date limite actuelle du 27 mai et qu’elle envisageait ainsi de repousser cette date.

First Horizon, établie au Tennessee, a indiqué dans son document que la TD ne pouvait pas fournir de nouvelle date de clôture, et que rien ne garantissait que l’entente irait de l’avant.

« Rien ne peut garantir qu’une prolongation sera finalement convenue ou que la TD satisfera à toutes les exigences réglementaires afin que les approbations réglementaires nécessaires pour réaliser la fusion en attente avec la TD soient obtenues », a expliqué First Horizon.

La TD a indiqué ne pas pouvoir commenter la situation parce qu’elle est dans une période de silence avant la publication de ses résultats trimestriels, jeudi, mais a indiqué qu’elle restait engagée envers la transaction.

Les retards ne constituent pas nécessairement une surprise, mais le moment de la divulgation de ce nouveau report, quelques semaines à peine après que les banques ont convenu d’une prolongation de trois mois, augmente la possibilité que l’accord ne soit pas conclu, a estimé l’analyste John Aiken, de Barclay, dans une note.

Le retard supplémentaire met effectivement l’accord en doute, a pour sa part fait valoir l’analyste Gabriel Dechaine, de la Banque Nationale, mais cela pourrait être une bonne chose pour la TD s’il la transaction devait échouer.

« Bien que cette tournure des évènements soit manifestement considérée comme négative pour (First Horizon), les implications pour la TD sont sans doute plus positives », a-t-il affirmé dans une note.

Les investisseurs n’étaient pas très enthousiastes à l’idée de la transaction dès le départ, et les conditions du marché se sont détériorées depuis son annonce, il y a un an, a souligné M. Dechaine. L’abandon de l’accord libérerait du capital pour la TD, a-t-il estimé.

La Banque de Montréal a également dû faire face à des retards dans son acquisition de Bank of the West pour 16,3 milliards de $ US, mais la transaction s’est finalement conclue le 1er février, environ trois mois plus tard que prévu initialement.