(Montréal) Chez les Québécois de 18 à 34 ans, les plus jeunes du groupe semblent juger moins important d’être servis en français dans les commerces que les plus âgés du même groupe.

Une étude de l’Office québécois de la langue française portant sur l’utilisation des langues par les Québécois de 18 à 34 ans, parue vendredi, laisse voir cette tendance, tant chez les francophones que chez les allophones de 18 à 34 ans.

Ainsi, chez les francophones, 85 % des 30 à 34 ans ont affirmé qu’ils préféraient se faire servir en français. Toutefois, chez les francophones de 18 à 23 ans, la proportion tombe à 76 %.

Chez les allophones, 63 % des 30 à 34 ans ont rapporté avoir une préférence pour être servis en français dans les commerces. La proportion chute à 29 % chez les jeunes allophones de 18 à 23 ans.

Chez les anglophones, 29 % de ceux qui ont entre 30 et 34 ans ont dit préférer obtenir un service en anglais et 49 % de ceux qui ont entre 18 et 23 ans avaient davantage une préférence pour le service en anglais.

Sans examiner par sous-catégories, on remarque que, de façon plus générale, 68 % des jeunes de 18 à 34 ans ont dit préférer se faire servir en français. Aussi, 20 % ont affirmé ne pas avoir de préférence, puisqu’ils estiment maîtriser suffisamment l’anglais et le français.

Pour ce qui est des anglophones, 40 % ont dit préférer être servis en anglais et 40 % ont affirmé ne pas avoir de préférence linguistique.

L’Office rappelle qu’en vertu de la Charte de la langue française, les entreprises sont tenues de respecter le droit des consommateurs de recevoir un service en français.

L’OQLF souligne que durant l’exercice 2021-2022, il a reçu 6292 plaintes. Les plaintes touchant la langue de service représentaient 31 % de l’ensemble.