L’information de qualité a un prix. Elle contribue au débat public et à une société ouverte et dynamique. En ces temps de fausses nouvelles et de désinformation, les chroniqueurs Patrick Lagacé, Yves Boisvert et Stéphanie Grammond nous expliquent pourquoi, maintenant plus que jamais, il est important de la soutenir et de la protéger.

La Presse : Pourquoi a-t-on besoin de médias écrits qui sont solides financièrement ?

Yves Boisvert : À l’ère où les gens se déclarent journalistes-citoyens, il faut comprendre que ça prend une masse critique de professionnels pour produire de l’information, parce que ça prend du temps pour la produire. Et il y a un coût à ça.

Il y a 200 ans, c’était le chaos dans le monde de l’information. Il y avait plein de feuilles de chou, des journaux très partisans. Le journalisme de qualité n’est donc pas si vieux que ça dans l’histoire du monde. L’émergence d’une démocratie moderne est indissociable de la présence de médias écrits qui respectent une déontologie journalistique.

Stéphanie Grammond : Quand on est journaliste et qu’on va au front, qu’on s’attaque à des lobbys qui sont puissants, c’est très important d’avoir un média écrit solide qui est là pour nous appuyer, pour nous défendre si jamais on est poursuivi ; autrement, il serait impossible de faire ce métier-là.

Patrick Lagacé : L’enjeu pour moi, ce n’est pas la créativité des journalistes ni leur fougue ou leur désir de bien servir le bien commun. C’est le financement. Ça prend du temps pour sortir certaines histoires. Si on a des médias vulnérables financièrement, on entre dans une zone extrêmement dangereuse.

Le journalisme de qualité est au cœur de la mission de La Presse. Nous comptons entre autres sur les contributions des lecteurs pour nous soutenir. Nous avons bon espoir d’atteindre, à terme, notre grand objectif de 5 000 000 $ par année, soit 42 000 lecteurs qui versent de façon récurrente 10 $ par mois.

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