Chaque semaine, les journalistes et les chroniqueurs de La Presse se dévoilent et nous racontent les dessous de leur métier. Cette semaine, Isabelle Hachey nous parle de ce qui l’a amenée à relever le défi d’être chroniqueuse et de ce qu’elle apprécie dans son nouveau rôle.

La Presse : Pourquoi avoir accepté le défi de devenir chroniqueuse?

Isabelle Hachey : Je ne pouvais pas passer à côté d’un défi comme celui-là. Les chroniqueurs à La Presse ont une liberté et une responsabilité énormes. Après 20 ans de reportages et d’enquêtes, cela représentait une occasion de sortir de ma zone de confort et, pour la première fois dans ma vie professionnelle, d’exprimer mon point de vue.

LP : On dit que vous préférez les chroniques de terrain aux chroniques d’opinion pure. C'est vrai?

IH : On demeure journaliste même quand on est chroniqueur. On a toujours besoin d’aller chercher l’information avant de pouvoir écrire. Ce qui m’intéresse, c’est d’aller à la rencontre des gens et de raconter leur histoire, tout simplement. Parfois, je n’ai même pas besoin d’émettre une opinion. Une bonne histoire, bien racontée, peut faire une excellente chronique.

LP : Est-ce que quelqu’un coordonne le choix des sujets entre les chroniqueurs?

IH : Non, nous proposons nos sujets à nos patrons et ce sont eux qui s’assurent d’éviter que deux chroniques sur le même sujet soient publiées le même jour, à moins qu’elles offrent des points de vue différents.

LP : Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre nouveau rôle?

IH : J’aime beaucoup m’adresser directement aux lecteurs, ce que je n’avais jamais fait auparavant. Par le passé, je me devais d’être objective dans mes reportages, d’écrire des phrases relativement neutres; désormais, je peux interpeller les lecteurs. Pour la première fois, je peux lâcher mon fou.

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