Chaque semaine, les journalistes et les chroniqueurs de La Presse se dévoilent et nous racontent les dessous de leur métier. Cette semaine, Yves Boisvert revient sur ses 10 ans de couverture au palais de justice et sur la portée de ses chroniques.

La Presse : Être journaliste à La Presse, qu’est-ce que ça signifie pour vous ?

Yves Boisvert : C’est une fierté, car c’est une institution que j’admirais déjà quand j’étais très jeune. Je lisais les gens qui sont devenus mes collègues. Foglia, Lysiane Gagnon, Réjean Tremblay, Alain Dubuc… Je ne pouvais pas imaginer que j’allais travailler avec eux un jour. C’est comme un gars qui sort du junior majeur et qui se retrouve dans la même équipe que Sidney Crosby. Faire partie de cette équipe-là, pour moi, c’était inespéré. 

LP : Vous arrive-t-il de ne pas publier une chronique ? Si oui, pourquoi ?

YB : Parfois, l’histoire n’est pas assez solide, ou bien elle est trop insignifiante et donc pas d’intérêt public. Ça fait l’objet de débats sur une base quotidienne dans une salle de rédaction. Je dis souvent que nous ne sommes pas assez félicités pour ce que nous n’avons pas publié.

LP : Croyez-vous que vos chroniques aient des répercussions réelles ?

YB : Les chroniques ont un impact lorsqu’elles sont pertinentes. Je fais humblement partie d’un ensemble de gens qui prennent position. C’est ça, la démocratie. C’est une grosse discussion un peu chaotique dans laquelle ta voix est mêlée à d’autres. Mais je sais qu’après avoir écrit certaines chroniques, il y a des enquêtes qui ont été rouvertes et des décisions du gouvernement – pour des commissions d’enquête, par exemple – qui ont changé. L’influence qu’on a dépend de la crédibilité du média, de la crédibilité du journaliste et de la qualité de son propos.

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