Le premier ministre Philippe Couillard a défendu, vendredi, la hausse substantielle du cachet de Pierre Marc Johnson, le négociateur du Québec dans les tractations ayant mené à l'accord de libre-échange Canada-Union européenne (UE).

L'enveloppe de M. Johnson est passée de 275 000 $ à 500 000 $. Pourtant, les négociations sont terminées et l'accord doit entrer en vigueur le 21 septembre.

Cependant, il continuera à faire la promotion de l'accord auprès des entreprises québécoises pour en «maximiser les bénéfices», a fait valoir vendredi Gabrielle Tellier, l'attachée de presse de la ministre de l'Économie, Dominique Anglade.

«Il y a des actions de concertation (à poursuivre) pendant la mise en vigueur de l'accord», a justifié M. Couillard, en conférence de presse à l'issue d'un caucus de deux jours de ses députés à Val-d'Or.

M. Johnson hérite également de deux nouveaux mandats, a expliqué le premier ministre.

Il assistera Raymond Bachand, l'ex-ministre des Finances qui représente le Québec dans la renégociation de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Il sera aussi conseiller spécial de Dominique Anglade.

«Pendant qu'il fait ses activités, il ne peut en faire d'autres, alors je pense que c'est, en apparence certainement, et sur le principe, légitime», a plaidé M. Couillard.

Rappelons que Pierre Marc Johnson a succédé à René Lévesque comme chef du Parti québécois et a été brièvement premier ministre en 1985. Il a présidé la commission d'enquête sur l'effondrement du viaduc de la Concorde, à Laval. Il est le frère de Daniel Johnson, un ancien premier ministre libéral.