Le Parti québécois a rempli vendredi une de ses plus importantes promesses de la dernière campagne électorale, en matière de justice, avec l'amélioration du seuil d'accessibilité à l'aide juridique.

Le ministre de la Justice Bertrand St-Arnaud a déclaré qu'à terme, 500 000 personnes supplémentaires pourront accéder gratuitement aux services d'un avocat, une mesure évaluée à 17 millions $ par année.

Par voie réglementaire, le gouvernement statuera la semaine prochaine que le seuil d'admissibilité pour une personne seule sera augmenté de 30 pour cent, sur une période d'un an et demi, pour rejoindre l'équivalent du salaire minimum annuel, estimé à 19 202 $, en juin 2015.

M. St-Arnaud a rappelé qu'à la création de l'aide juridique, en 1973, les personnes seules travaillant au salaire minimum étaient admissibles, mais qu'à partir de 1986, un écart s'était creusé au fil des ans.

En mai 2012, le ministre de la Justice d'alors, Jean-Marc Fournier, avait lui-aussi annoncé que le gouvernement libéral rehaussait l'accessibilité à l'aide juridique, deux mois avant le déclenchement de la dernière campagne électorale.

Vendredi, M. St-Arnaud s'est félicité de compléter la principale promesse électorale des péquistes en matière de justice et il a voulu dissiper l'impression que cette annonce pourrait être le signe d'un scrutin automnal.

Le ministre a soutenu que la bonification proposée par son gouvernement est plus importante que celle des libéraux, qui avaient décrété une hausse du seuil de cinq pour cent en trois ans.

«Élections, pas élections, moi, je suis mon plan de match depuis un peu plus d'un an, maintenant, a-t-il dit. Et c'était ma priorité, et je suis très content de le livrer aujourd'hui, parce que, comme je vous dis, on annule cet écart qui s'était creusé depuis 30 ans.»

Au moment où la première ministre Pauline Marois a formé son conseil des ministres, elle avait demandé à M. St-Arnaud de se consacrer prioritairement à l'accès à l'aide juridique et à l'aide aux victimes d'actes criminels.