Le syndicat représentant les pilotes d'Air Canada affirme que la quasi-collision impliquant l'un des avions du transporteur canadien, l'an dernier à l'aéroport de San Francisco, devrait inciter Ottawa à prendre au sérieux la fatigue des pilotes lors des vols de nuit.

Le commandant Matt Hogan, président du Conseil des élus nationaux de l'Association des pilotes d'Air Canada (APAC), exhorte le gouvernement fédéral à abaisser la période de service maximale pendant la nuit à 8,5 heures de vol, conformément aux recommandations de la NASA.

Les ébauches de réglementation avancées par le gouvernement proposent plutôt une limite de 10,5 heures, en baisse par rapport au seuil actuel de 14 heures pour tous les vols, qui peut être porté à 17 heures en cas de circonstances opérationnelles imprévues.

L'APAC a ainsi cautionné les conclusions du National Transportation Safety Board, une agence fédérale américaine, qui impute l'incident de l'aéroport de San Francisco, survenu en juillet 2017, à une erreur du pilote et à la fatigue de ce dernier.

« Ses conclusions sur la fatigue renforcent les demandes pressantes que les pilotes du Canada font depuis des années afin d'avoir des règles sur la fatigue des équipages de conduite qui soient soutenues par la science », a déclaré le commandant Hogan.

Le gouvernement convient que les règles relatives à la fatigue des pilotes doivent être mises à jour, a affirmé le ministre des Transports, Marc Garneau, qui dit travailler sur la question depuis son entrée en fonction en 2015.