Le gouvernement du premier ministre Stephen Harper s'en prend de nouveau aux Nations unies, cette fois à propos des commentaires d'une haute responsable sur les frappes israéliennes dans la bande de Gaza.

Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, a dit juger injustifiées les critiques formulées par la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, sur la réponse d'Israël aux tirs de roquettes palestiniens à partir de Gaza.

Mme Pillay a déclaré cette semaine qu'il devrait y avoir un cessez-le-feu immédiat, faisant valoir la mort de plusieurs civils.

Dans une déclaration publiée samedi sur le site du ministère des Affaires étrangères, M. Baird accuse la Haute-Commissaire de «prendre pour cible» Israël avec ses commentaires et a ajouté que ces propos «ne sont pas utiles et ne brossent pas un portrait exact de la situation».

M. Baird a soutenu qu'il ne pouvait y avoir «aucune équivalence morale» entre une démocratie libérale comme l'État d'Israël et le Hamas, qu'il a qualifié d'organisation terroriste faisant «preuve d'un mépris flagrant pour la vie humaine».

Il a affirmé que l'armée israélienne avait pris des mesures extraordinaires pour réduire le nombre de pertes civiles.

M. Harper a été un partisan fervent d'Israël et un détracteur de longue date des Nations unies et de ses responsables.

Israël soutient que les raids des derniers jours ont frappé durement le Hamas, détruisant certains lance-roquettes et sites d'entreposage.

Israël a dit agir ces derniers jours en réponse à des semaines de tirs nourris de roquettes à partir de la bande de Gaza contrôlée par le Hamas.