Escalade des tensions au Moyen-Orient Québec doit geler le déploiement de son Bureau à Tel-Aviv, selon le PQ

(Québec) Le Québec doit geler le déploiement de sa représentation diplomatique à Tel-Aviv, en Israël, a plaidé le Parti québécois (PQ) au lendemain de l’attaque de l’Iran contre l’État hébreu.

Le député péquiste Pascal Paradis a ainsi appelé à la désescalade dans la région du Moyen-Orient.

« C’est une attaque sans précédent, c’est très préoccupant », a-t-il déclaré en mêlée de presse dimanche matin au Conseil national du PQ à Drummondville.

Il a condamné le bombardement iranien d’Israël à l’aide de missiles et de drones, mais a aussi condamné le bombardement de l’ambassade d’Iran en Syrie par Israël.

« Israël a bien sûr un droit de se défendre. Mais la posture du Québec, c’est celle de la désescalade, c’est celle de la paix et de la négociation. »

Le gouvernement caquiste avait annoncé en août l’ouverture d’un Bureau du Québec à Tel-Aviv. Or, l’offensive meurtrière du Hamas en Israël du 7 octobre avait ensuite embrasé la région et retardé les plans du Québec.

La ministre des Relations internationales, Martine Biron, avait par la suite annoncé l’ouverture du Bureau, en indiquant que son responsable allait travailler de Montréal. Or finalement, on avait appris que le chef de poste s’était rendu sur place pendant quelques semaines.

« Ce n’était pas la chose à faire », s’est indigné M. Paradis.

« M^me Biron a caché l’information selon laquelle le délégué s’était rendu en Israël. […] Pendant qu’elle nous disait que le bureau était géré depuis Montréal, avec une lettre déposée à l’Assemblée nationale, que le directeur était à Tel-Aviv. »

L’opposition avait demandé une commission parlementaire pour entendre la ministre Martine Biron, mais la Coalition avenir Québec a bloqué la demande.

Le PQ a laissé entendre qu’il allait continuer à faire pression.

Le Bureau du Québec à Tel-Aviv est situé à même l’ambassade du Canada.

Il s’agit de 35^e représentation du Québec à l’étranger.