Peu importe où il allait, ce qu’il faisait ou ce qu’il disait, Brian Mulroney ne laissait personne indifférent. Sa disparition annoncée jeudi a causé une onde de choc dans le milieu politique, qui se souviendra d’un homme à l’origine de réformes importantes.

On va tous se souvenir de lui, et on va tous penser à son beau gros sourire irlandais et sa voix profonde et riche. […] Je lui serai toujours reconnaissant pour ses conseils francs et son généreux mentorat à mon égard.

Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada

Le premier ministre Mulroney est peut-être le dernier à avoir tenté de réconcilier avec sincérité le Québec et le Canada. Son rôle dans le respect des droits humains et la libération de Nelson Mandela est historique. Il a même eu la confiance de René Lévesque. Respect pour un grand Nord-Côtier.

Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois

Il était un leader en matière de protection de l’environnement, notamment dans la lutte contre les pluies acides et en interdisant des produits chimiques dangereux pour la couche d’ozone.

Jagmeet Singh, chef du Nouveau Parti démocratique

PHOTO JONATHAN HAYWARD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

L’ancien chef du Parti conservateur du Canada et ex-premier ministre Stephen Harper (à gauche) en compagnie de Brian Mulroney, en 2006

[Il] a défendu la liberté et la démocratie sur la scène mondiale, dans son opposition de principe à l’apartheid en Afrique du Sud, son soutien durable à Israël et son plaidoyer en faveur de l’indépendance de l’Ukraine et des autres nations européennes longtemps sous le joug du communisme soviétique.

Stephen Harper, ancien chef du Parti conservateur du Canada

Malgré nos différences de vision sur la place du Québec dans le Canada, je tiens à saluer le courage d’un homme qui aura tout tenté pour réparer l’injustice historique du rapatriement unilatéral de la Constitution, contre le Québec et dans le dos du Québec.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Sur la scène internationale, son leadership aura permis au Canada de briller et d’affirmer ses valeurs. Le p’tit gars de Baie-Comeau nous laisse un grand héritage politique : celui d’un premier ministre qui aura fait du Canada un pays important et respecté. Nous ne vous oublierons jamais.

Marc Tanguay, chef intérimaire du Parti libéral du Québec

Au nom de ma formation politique, j’offre toutes mes condoléances aux proches de Brian Mulroney, un Québécois qui a donné une grande partie de sa vie à la chose publique. Son combat pour les droits humains en Afrique du Sud a été une grande marque de courage.

Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire

Grand Montréalais, il aura marqué le Canada avec ses réformes économiques et constitutionnelles. Nous nous souviendrons aussi de ses prises de position notoires contre l’apartheid en Afrique du Sud et pour la protection de l’environnement, lui qui a notamment fait adopter la première Loi canadienne sur la protection de l’environnement.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Il m’a souvent prodigué de précieux conseils au cours de ma carrière. Le 18 août 2021, chez lui, il avait été le deuxième à signer mon bulletin de candidature pour l’élection municipale. […] C’était un grand homme qui a fait honneur au Canada.

Serge Sasseville, conseiller municipal indépendant et ancien cadre chez Québecor

PHOTO ARMAND TROTTIER, ARCHIVES LA PRESSE

L’ancien président du Canadien Ronald Corey discute avec Brian Mulroney (de dos) en 2007.

On perd un grand Canadien, un de nos meilleurs premiers ministres. J’ai énormément de respect pour lui. Il a apporté beaucoup. Sa présence était remarquée à l’international. C’est vraiment une grande perte. Un homme tellement sympathique, chaleureux. On parlait souvent de politique, de sport, de tout. C’était un bon ami, un bon père de famille.

Ronald Corey, président du Canadien pendant les années de Mulroney au pouvoir

C’était un homme doté d’une véritable vision, et comme l’a dit l’ancienne première ministre britannique Margaret Thatcher, un ami de confiance.

Susannah Goshko, haute-commissaire du Royaume-Uni au Canada

Ses relations profondes et respectueuses avec plusieurs administrations américaines de l’époque constituent un standard auquel tous les dirigeants aspirent.

David Cohen, ambassadeur des États-Unis au Canada

Dès la fin des années 60, il a été un précieux conseiller pour mon père, Pierre Péladeau, puis il est devenu un mentor exceptionnel pour moi. Ce fut un honneur de pouvoir compter sur son expérience hors du commun.

Pierre Karl Péladeau, président et chef de la direction de Québecor

Propos recueillis par Henri Ouellette-Vézina et Mélanie Marquis, La Presse